Pourquoi vous n’arrivez pas à vous mettre (sérieusement) à la composition ? (2/3)

etat d'esprit positif

Seconde partie de mon dossier: Pourquoi vous n’arrivez pas à vous mettre (sérieusement) à la composition ? Dans cette partie, nous verrons comment partir avec l’état d’esprit idéal afin d’optimiser les chances de réussite de votre objectif à long terme. Et tout ça, à base de métaphores Star Wars.

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Avant-propos

Cet article fait suite à mon précédent écrit : Pourquoi vous n’arrivez pas à vous mettre (sérieusement) à la composition (1/3). Bon, en même temps au vu des titres, ce n’était pas très compliqué à deviner. 🙂 Cependant, je tenais quand même à vous faire ce petit rappel car il est important que vous maîtrisiez les concepts couverts par l’article précédent avant de lire ce qui va suivre. Donc si vous n’avez pas encore lu la première partie ou si vous souhaitez simplement vous rafraîchir les idées, foncez le faire en cliquant ici.

Autre mise en garde : l’article est long. Très long. Par expérience, je sais qu’à peine 5% d’entre vous le liront jusqu’au bout, tout comme il n’existe que 5% des gens qui arrivent à atteindre leur objectif à long terme. 😉 Donc si vous voulez faire partie de cette minorité, si vous voulez enfin comprendre comment aller au bout des choses, commencez par agir dès maintenant : investissez sur vous-mêmes et prenez un peu de temps pour lire cet article. Vous allez voir, vous ne le regretterez pas. 🙂 .

C’est bon, vous êtes bien installés ? Vos neurones sont bien connectés à votre cerveau ? C’est parfait, on va pouvoir commencer.

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Introduction

Dans la première partie, nous avons vu toutes les étapes par lesquelles il fallait passer avant d’accomplir un objectif. Je vous avais également décrit tous les obstacles caractérisant ces différentes phases, et j’avais fini par conclure que finalement, tout n’était qu’une question d’équation et que tant que vos motivations étaient supérieures aux freins engendrés par les obstacles des différentes phases, vous continuerez à avancer vers la réalisation de votre objectif.

Maintenant, de quoi allons-nous bien pouvoir parler ? Eh bien dans la seconde et la troisième partie de ce dossier (parce que oui, entre temps une nouvelle partie est venue se greffer au reste au vu de la complexité du sujet), nous allons nous intéresser aux moyens d’agir sur cette équation. En d’autres termes, nous verrons comment booster votre motivation tout au long des différentes phases, tout en diminuant l’impact des freins rencontrés lors de ces dernières.

Et puisqu’à partir de maintenant nous allons voir des moyens concrets permettant d’optimiser les chances de réalisation d’un objectif à long terme, vous verrez que j’ai d’avantage axé ces deux articles vers la pratique et la question de la composition. Concrètement, dans ces articles deux et trois, nous verrons quels sont les obstacles les plus fréquemment rencontrés lors de la pratique de la composition, à quel niveau est ce que ces derniers se situent au sein de la matrice de réalisation d’un objectif, et quels sont les moyens d’agir dessus. Bien entendu, j’ai toujours pour objectif (huhuhu) de traiter le problème dans sa globalité. De ce fait, le champ d’application de ces articles restera assez large de façon à ce que vous puissiez toujours appliquer les concepts présentés dans n’importe quel autre domaine de votre vie.

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Article 2: Optimiser ses chances de réussite en partant avec le bon état d’esprit

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I / Les freins antérieurs 

Dans l’article précédent, nous avons vu quels étaient les différents obstacles que vous rencontrerez à partir du moment où vous commencerez à réaliser votre objectif : la pensée à court terme, la traversée du désert, la répétition des efforts, la prise en compte de l’expérience et le brouillard.

12 phases

A partir de maintenant et conformément à ce qui a été dit dans l’introduction, nous sommes donc censés voir le moyen d’agir sur ces obstacles. Le truc, c’est que je ne vous ai pas encore tout dit. Il existe en effet d’autres types d’obstacles dont je ne vous ai pas encore parlés. Des obstacles cachés, des obstacles puissants, des obstacles ninja, des obstacles… (bon ca va, on a compris) : les freins antérieurs. Contrairement aux différents obstacles dont nous avons parlés jusqu’à maintenant, les freins antérieurs n’arrivent pas à partir du moment où vous commencez à entrer en action, ils arrivent avant même le départ de l’action. Et c’est justement ça qui fait toute leur force.

La seconde partie de ce dossier (donc l’ensemble de cet article), sera ainsi dédiée à l’étude de ces freins antérieurs et aux moyens de les affronter. Car vous verrez que ces freins jouent un rôle capital dans la réalisation ou non de votre objectif à long terme.

schéma freins antérieurs

1) Qu’est ce que les freins antérieurs ?

Les freins antérieurs sont les pires ennemis du débutant. Vous serez amenés à les rencontrer à chaque fois que vous commencerez une nouvelle activité, mais ils sont particulièrement présents pour tout ce qui touche à l’artistique (musique, photo, dessin, cinéma etc…).

Les freins antérieurs sont les freins d’ordre psychologique. Si on les applique à la composition, voilà à quoi ils ressemblent :  « Il faut que je sois bon dans mon instrument avant de composer », « il faut absolument que je maîtrise le solfège », « de toute façon, il faut un don pour écrire des chansons », « je ne suis pas fait pour ça ». Ça vous dit quelque chose ? Oui ? Je m’en doutais. 🙂

2) Pourquoi sont-ils si importants ?

Je n’ai pas parlé des freins antérieurs dans le dernier article pour ne pas vous embrouiller directement (je vous ménage ;)), mais il est absolument essentiel que je le fasse maintenant. Car non seulement ces freins peuvent purement et simplement vous empêcher de passer à l’action, mais ils peuvent aussi conditionner la manière dont se déroulera cette action dans le futur.

Pour dire les choses plus simplement et un peu moins en mode « Matrix » (même si je trouvais ça classe de vous parler comme Morpheus), imaginez que vous vous dites « Il faut avoir un don pour composer ». Si cette croyance est trop forte, alors elle vous empêchera de passer à l’action. Vous vous direz quelque chose comme « de toute façon ça ne sert à rien, je ne suis pas fait pour ça » et vous justifierez votre inaction par cette pensée. Maintenant, imaginons que cette croyance ne soit pas assez forte pour vous empêcher de vous lancer mais que vous la cultiviez quand même dans un coin de votre tête. Vous allez commencer à composer tout en gardant à l’idée « qu’il faut quand même être assez doué pour réussir ». Résultat ? Aux premiers obstacles de la reality phase, vous rationaliserez les difficultés que vous rencontrerez par rapport à cette croyance et vous finirez par abandonner.

Cas 1 :

schéma cas 1

Cas 2 :

schéma cas 2

Pour y voir encore plus clair sur les freins antérieurs, je vais vous donner une petite métaphore: imaginez que vous soyez au départ d’une course avec une ceinture attachée à votre taille et reliée à des pierres. Certes ce n’est pas très malin et ce n’est surement pas ce qu’aurait fait Usain Bolt, mais c’est pour la métaphore. 😉 Les pierres, ce sont vos freins antérieurs. Plus vous avez de freins antérieurs, et plus vous aurez de pierres à la ceinture. Si vous en avez trop, il vous sera impossible de démarrer. Si vous en avez quelques unes, vous réussirez à prendre un départ, mais leurs poids fera que vous finirez vite par être essoufflés et vous n’arriverez pas à finir la course. Par contre, si vous n’avez que des petits cailloux à la ceinture (voir rien du tout), alors là, vous pourrez sprinter et prendre le meilleur départ possible.

Vous voyez donc bien que ces freins antérieurs jouent un rôle capital dans le processus de réalisation d’un objectif à long terme. D’ailleurs par expérience, je peux vous affirmer qu’ils constituent la raison principale de la réussite ou de l’échec d’un élève en composition. Il était donc normal que je leurs alloue au moins une partie entière de ce dossier. 😉

3) Comment agir dessus ?

Maintenant, vient la question à un million de dollars: comment faire pour limiter les freins antérieurs ? Comment faire pour n’avoir aucune pierre à sa ceinture ? C’est une question très difficile. La plupart des personnes seraient tentées de répondre : «en restant positif», «en voyant le bon côté des choses », ou encore comme disait la grande chanteuse et philosophe Laurie « en ayant la positive attitude ». Le problème, c’est que dans la réalité, les choses ne sont pas aussi simples que ça. Il n’est en effet pas donné à tout le monde d’être aussi positif que le test d’alcoolémie de Gérard Depardieu. Si vous êtes un pessimiste de nature, il vous sera par exemple compliqué de vous dire que vous deviendrez bon en composition. Pour agir efficacement sur vos freins antérieurs, il n’existe malheureusement pas de solutions miracles: vous devrez écouter en boucle le CD de Laurie faire un grand pas en arrière afin de comprendre comment fonctionne tout ce bordel. Et une fois que vous aurez saisi le fonctionnement de votre propre matrice, il vous sera alors beaucoup plus simple d’agir dessus (tiens, voilà que je reparle comme Morpheus maintenant). 🙂

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II / Comprendre le mécanisme des freins antérieurs

1) La vision

La façon dont vous allez appréhender votre nouvel objectif va dépendre de votre vision ; la vision étant la façon dont vous percevez la matrice. Est-ce par intermédiaire de la pilule rouge ou de la pilule bleue ? (Bon dieu, je vais finir par porter des blousons en cuir si ça continue). Plus sérieusement, la vision correspond au filtre par lequel vous voyez et ressentez la vie. Est-ce que vous allez être d’un naturel plutôt optimiste en commençant une nouvelle activité ? «Ça va être l’occasion d’apprendre pleins de nouvelles choses, c’est cool ! » Ou plutôt pessimiste ? « Ça va être compliqué, il y a tellement de choses à connaître avant de savoir écrire une chanson… ». Tout ça, c’est votre vision qui le détermine. Et qu’est ce qui détermine votre vision ? C’est la confrontation qui existe entre vos motivations et vos freins intérieurs.

schéma vision

Vous vous rappelez lorsque je vous avais dit que votre cerveau était mal foutu ? Eh bien laissez moi vous dire autre chose: il est en guerre. Oui monsieur, comme dans la guerre des étoiles (ou la guerre du Vietnam, c’est comme vous voulez). D’un côté, vous avez les forces de l’empire : vos freins intérieurs qui ont tendance à vous faire croire que vous êtes nuls et que vous n’y arriverez pas. Et de l’autre, vous avez les jedis : vos motivations internes qui affirment que vous avez la force (cette blague a été approuvée par maître Yoda en personne) et l’énergie nécessaire pour entreprendre de nouveaux projets. Quelque soit l’activité que vous entreprendrez, ces deux camps seront en perpétuelle opposition et c’est la victoire de l’un ou de l’autre camp qui déterminera votre vision. Si on continue avec mon parallèle Star Wars, votre vision correspond donc à La République : elle sera gouvernée par la camp qui sortira vainqueur de l’affrontement. Du coup, cette petite comparaison me donne l’occasion de pimper mon schéma précédent pour le rendre encore plus classe :

schéma vision pimp

Dans le cas d’une victoire écrasante de l’empire, vos freins antérieurs seront tellement importants, qu’ils vous empêcheront de passer à l’action (cas de figure des pierres trop lourdes). Dans le cas d’une victoire partielle de l’empire, vous entrerez en action mais avec de nombreuses barrières mentales (cas de figure des pierres lourdes qui essoufflent rapidement). Dans le cas de la composition, la majorité des personnes qui débutent sont d’ailleurs dans ce cas de figure. Dans le cas d’une victoire partielle des jedis, non seulement vous entrerez en action, mais en plus vous le ferez avec un état d’esprit positif. C’est vraiment super et c’est le résultat vers lequel vous devez tendre. Enfin, dans le cas de figure d’une victoire écrasante des jedis, alors là c’est la folie et vous serez dans les conditions optimales pour décrocher les étoiles. #BlagueGalactique. Malheureusement, je dois vous signaler que ce cas de figure est extrêmement rare car face à une activité inconnue, il est naturel d’avoir des appréhensions. Eh oui les amis, grand est le pouvoir du côté obscur.

schéma scénarios vision

Vous remarquerez que j’ai utilisé le terme de « victoire écrasante » et non de « victoire  totale ». Pourquoi ? Parce que cette guerre ne peut avoir de vainqueur définitif. Elle est perpétuelle. A chaque seconde de votre vie et chaque fois que tenterez d’accomplir votre objectif, votre inconscient fera le rapport des forces en présence pour déterminer la couleur de votre vision. Donc non seulement cette guerre ne finit jamais, mais en plus son issue change continuellement. L’objectif consistera donc à faire en sorte que les jedis gagnent le plus souvent possible afin de cultiver une vision positive des choses, et afin de continuer à avancer sereinement vers la réalisation de votre objectif.

2) Les différents types de freins

Maintenant que vous avez bien compris ce qu’était la vision, nous allons nous intéresser aux différents types de freins. Il est en effet capital de savoir les distinguer afin de pouvoir appréhender la situation dans son ensemble. Tout au long du processus de réalisation d’un objectif, vous allez en rencontrer de trois types différents :

  • Les freins internes
  • Les freins externes
  • Les freins naturels

a) Les freins internes

Ces freins, vous les connaissez déjà. Ce sont ceux qui participent à la guerre totale contre vos motivations et qui permettent de définir votre vision. (En gros freins internes = empire). Pour être un peu plus précis, les freins internes correspondent à toutes les croyances négatives que vous cultivez par rapport à vous-même. Si vous considérez que « vous n’y arriverez pas », c’est un frein interne. Si vous pensez que « c’est trop dur pour vous », que « vous n’êtes pas doué », ou alors que « vous n’êtes pas fait pour ça », c’est un frein interne. Bref, tous les freins liés à votre estime de vous-même et de facto à votre perception de l’activité à entreprendre, correspondent aux freins internes. C’est votre côté obscur.

b) Les freins externes

Dans la guerre des étoiles, Dark Vador n’agit pas seul pour espérer renverser la rébellion. Il a un partenaire de crime : l’empereur. L’empereur est la personne qui pervertit Dark Vador en lui parlant des bienfaits du côté obscur. C’est grâce à son intervention extérieure que Dark Vador prend le partie de servir la cause des siths. Eh bien les freins externes, c’est exactement la même chose : il s’agit de freins provenant de votre environnement extérieur, pouvant par la suite influencer vos croyances internes.

Votre éducation, votre famille, vos amis, la télévision, les groupes ou les personnes auxquels vous vous identifiez, tous ces éléments ont participé à forger la personne que vous êtes aujourd’hui. Ils vous ont partagé leurs croyances, et vous vous en êtes nourris pour forger votre identité. Beaucoup de vos croyances et de vos valeurs actuelles proviennent d’ailleurs de ces sources externes. Différentes études ont d’ailleurs démontré que la construction de votre personnalité provenait autant de votre patrimoine génétique que de votre environnement extérieur. C’est fou non ?

Malheureusement, parfois, il s’avère que ces croyances extérieures ont un impact négatif sur votre vision. Par exemple, en étant petit, n’avez-vous jamais entendu vos parents vous dire des choses comme « tu n’es pas un manuel » ou « tu n’es pas créatif » ? Pourtant à la base, ces croyances ne venaient pas de vous. Mais à force de les entendre, vous avez fini par les accepter et les cultiver. Si on regarde les choses sous un angle plus psychologique, voilà ce qu’il s’est passé : Des freins externes sont venus alimenter vos freins internes. Or, vos freins internes ont un impact direct sur votre vision. De ce fait, vous avez fini par avoir une vision négative des choses et cultiver des croyances pessimistes. Vous avez marre que je parle en mode psy ? Moi aussi. Du coup, je vous la refait en mode Star Wars : L’empereur convint Dark Vador de rejoindre le côté obscur. Avec Dark Vador dans ses rangs, l’empire est plus fort et il peut alors renverser la situation pour diriger la République. C’est tout de suite beaucoup plus clair non ? 🙂 (D’ailleurs pour les intéressés, je donne des cours de physique quantique avec des métaphores de Bob L’Eponge et de Dora l’Exploratrice. Avis aux amateurs).

schéma freins externes

Si j’ai dit que Dark Vador et Palpatine étaient partenaires de crime, ce n’est pas un hasard : c’est parce que les freins internes et externes sont intimement liés. L’un ne peut aller sans l’autre. Non seulement comme nous venons de le voir, les freins externes peuvent alimenter les freins internes, mais l’inverse est aussi vrai : les freins internes peuvent favoriser les freins externes.

schéma relation freins externes internes

Je m’explique : les freins externes ont un impact sur les freins internes et les freins internes ont un impact sur la vision. (Jusque là, tout va bien, on l’a déjà vu). Imaginons maintenant qu’à cause de cela, votre vision soit négative. Si c’est le cas, vous allez alors avoir tendance à interpréter votre environnement à travers ce prisme négatif. Et justement, c’est ce comportement qui favorisera vos freins internes.

Prenons un petit exemple très simple pour illustrer ce principe : imaginez une situation où votre vision est négative. Vous vous dites par exemple que vous êtes en surpoids et vous complexez par rapport à cette situation « J’ai trop abusé sur le double cheese, je me sens gros » (freins internes). En vous baladant dans la rue, vous allez alors interpréter tous les regards des gens que vous croiserez comme des jugements par rapport à votre physique. Ces éléments à la base neutres, vont donc se transformer en freins externes. Vous vous direz quelque chose comme « Oh mon dieu ! Il me regarde à cause de mon poids !! » ce qui ne fera que renforcer vos freins internes. « Je le savais, ils me fixent comme ça parce que je suis gros…». Vous voyez donc bien qu’à cause de ce prisme, des éléments extérieurs peuvent venir nourrir et favoriser vos freins internes initiaux.

Si on met maintenant tous les éléments que nous venons de voir bout à bout, on voit que l’on obtient un beau cercle vicieux qui permet d’expliquer l’origine de pas mal de croyances négatives. D’un côté, on a les freins externes qui viennent alimenter les freins internes, de l’autre les freins internes qui obscurcissent la vision, et enfin pour clôturer le tout, la vision qui favorisent les freins externes. Ce cercle vicieux, j’ai décidé de le baptiser « le piège du Stormtrooper » car en étant dans ce piège, vous êtes à la merci totale de l’empire (et ce n’est pas du tout parce que je cherche à tout prix à caser les Stormtroopers dans ma comparaison depuis tout à l’heure). 🙂

schéma piège stormtrooper

En composition, les freins externes sont légions. Par exemple, n’avez-vous jamais entendu une phrase comme « l’inspiration est quelque chose de merveilleux. Lorsqu’elle vous frappe, c’est magique et vous créez les meilleurs chansons de votre vie» ? J’en suis prêt à mettre ma main à couper. 🙂 Et pourtant, cette affirmation est fausse : l’inspiration est un muscle qui se travail. C’est loin d’être une force mystique quasi impossible à contrôler. J’aime beaucoup cet exemple car il illustre parfaitement tout ce que j’ai expliqué jusqu’à maintenant. Il va donc me donner l’occasion de faire un petit point et de mettre en perspective tous les concepts théoriques que nous avons dégagés.

Pour commencer, on part d’un frein externe provenant de notre environnement. Puisqu’on a entendu cette affirmation toute notre vie, on considère qu’elle est vraie et on finit par l’accepter. On cultive alors l’idée que l’inspiration est une force extérieure sur laquelle il est impossible d’agir. Félicitations les amis ! Vous venez d’être victime d’une inception : des freins externes sont venus nourrir vos freins internes. A partir de maintenant, votre rapport à l’inspiration a totalement changé : vous considérez qu’elle est incontrôlable. Sans vous en rendre compte, vous venez donc d’imposer des freins supplémentaires à votre inconscient. Autrement dit, vous venez de nourrir votre côté obscur. Bilan des courses : Si un jour vous n’arrivez pas à composer, vous n’allez pas vous remettre en question et essayer de changer de routine pour avoir de nouvelles idées. Non, puisque vous considérez que vous ne pouvez pas agir sur votre inspiration, vous allez vous dire quelque chose comme « Tant pis, je n’ai pas d’inspiration aujourd’hui, c’est sans doute le syndrome de la page blanche » et vous rationaliserez ainsi votre inaction. Le gros problème dans cette histoire, c’est que les freins internes participent à déterminer votre vision des choses. Donc si le problème persiste, vos freins internes vont prendre de l’ampleur et votre vision va changer. Vous n’allez plus vous dire que « vous n’arrivez pas à composer parce que vous n’avez pas d’inspiration aujourd’hui », mais plutôt que « vous n’arrivez pas à composer car vous n’êtes pas quelqu’un de créatif ». Et boum, vous voilà du côté obscur de la force. A partir de maintenant, vous allez tout voir à travers ce prisme négatif qui ne fera que renforcer vos freins internes. Si vous n’arrivez pas à composer de chansons, c’est parce que vous n’êtes pas créatif, si vous ne comprenez pas le solfège, c’est parce que vous n’êtes pas fait pour ça etc… Bref, c’est le piège du Stormtrooper. Si vous êtes dans cette situation, l’Empire va alors se renforcer de jour en jour et ce ne sera plus qu’une question de temps avant qu’il ne gagne la guerre et que vous finissiez par abandonner la composition. (Et encore, ce scénario est le meilleur qui soit. Peut-être même que vous déciderez d’abandonner avant même de commencer votre action).

c) Les freins naturels

Vient enfin le troisième et le dernier type de freins : les freins naturels. Ces freins correspondent aux Wookiees, ils sont tellement poilus qu’ils… Non plus sérieusement, vous connaissez déjà ce type de freins. Je n’ai donc pas besoin de vous expliquer leurs rôles pendant 3 heures à l’aide de métaphores Star Wars. 🙂

Les freins naturels sont les freins liés aux différents types d’obstacles rencontrés sur votre route. Ce sont tous les freins liés à l’action, c’est-à-dire la pensée à court terme, la traversée du désert etc… Je les « appelle freins naturels » car quel que soit votre vision et votre façon d’aborder les choses, puisqu’ils sont inhérents à l’action, vous les rencontrerez forcément au cours de votre périple. Par contre, la façon dont vous allez les aborder et les vivre changera en fonction de votre vision. C’est-à-dire en fonction de votre quantité de freins antérieurs.

schéma relation freins

Et là les amis, je pense que vous commencez à voir le mécanisme apparaître dans son ensemble. (En même temps après 3800 mots et des dizaines de métaphores sur Star Wars, il était temps…). Toutes les pièces du puzzle commencent à s’emboîter et il ne vous suffit plus que d’un petit paragraphe pour voir l’image apparaître dans son ensemble.

3) Le schéma global

a) Le fonctionnement interne

Bien, jusqu’à maintenant nous avons vu l’influence que pouvaient avoir les freins externes et internes sur vos croyances. Ces deux types de freins correspondent aux freins antérieurs dont nous parlons depuis le début de l’article. Ces freins sont en conflits avec vos motivations (motivations dont j’ai détaillées les origines au sein du premier article) et le résultat de ce conflit permet de déterminer votre vision ; c’est-à-dire la façon dont vous voyez la vie et abordez les choses. Plus cette vision sera positive, et plus il vous sera facile d’aborder les obstacles naturels qui viendront se mettre en travers de votre route à mesure que vous avancerez vers votre objectif. Est-ce que tout cela est clair ? Oui ? Eh bien tout ce que vous avez là, c’est votre fonctionnement interne, c’est-à-dire la façon dont vous appréhendez les choses au moment de réaliser votre objectif.

b) Le fonctionnement externe

Maintenant, est ce que vous rappelez de mon équation magique du premier article ?

13 Equation

Je vous avais dit qu’elle permettait d’expliquer pourquoi certaines personnes s’arrêtaient en cours de route et d’autres non. Si à l’instant t (oui je parle comme un mathématicien maintenant) votre motivation était supérieure aux freins liés aux différents obstacles, vous continuiez votre action, sinon vous l’arrêtiez. Eh bien cette équation permet quant à elle d’expliquer votre fonctionnement externe, c’est-à-dire la façon dont vous aller vivre l’action. A partir du moment où vous commencez à vous mettre en action que se passe t-il ? Allez vous continuer ou arrêter ? C’est ce qu’indique cette équation.

c) Le fonctionnement global

Et c’est maintenant que la toute la magie opère, car les fonctionnements internes et externes peuvent se rejoindre pour former un modèle unique. Dans le premier article, je vous avez dit que la clé permettant d’expliquer pourquoi certaines personnes arrêtaient en cours de route et d’autres non, était l’équation magique. Or, ce n’est pas tout à fait vrai. Je vous ai menti. Ou pour être plus précis, j’ai volontairement omis de vous présenter le problème dans sa globalité car à ce moment là je n’avais encore aucune idée de ce que j’allais écrire dans cette seconde partie car j’ai voulu introduire les choses progressivement.

L’équation magique est juste, mais elle est incomplète. Pourquoi ? Parce le mot « freins » présent au sein de cette dernière ne fait référence qu’aux freins naturels. L’équation ne prend pas en compte les freins antérieurs. Or, ces freins jouent un rôle capital dans le processus de réalisation ou non d’un objectif. En effet, plus vos freins antérieurs seront importants, et plus vos freins naturels auront un poids important dans l’équation. Pour dire les choses plus simplement, si votre vision est négative « je n’y arriverai pas », cela aura d’autant plus d’impact sur la façon dont vous aborderez les difficultés à venir «ok, j’arrive à peine à enchaîner 3 accords pourris ensemble, c’est pas la peine ». Au contraire, si vous n’avez pas ou peu de freins antérieurs, vous pourrez aborder les difficultés qui vous attendent avec beaucoup plus de sérénité. Vous ne les verrez pas comme des obstacles, mais comme des challenges « Yeah ! J’arrive à enchaîner 3 accords maintenant, est ce que j’arriverai à chanter par-dessus ? », donc vous traverserez les obstacles beaucoup plus facilement. Vous voyez ? Tout est lié. 🙂 Voici donc à quoi ressemble la situation dans son ensemble :

schéma fonctionnement global

Grâce à tout cela, vous savez dorénavant ce qu’il se passe dans votre esprit lorsque vous tentez de réaliser un objectif à long terme : une immense guerre intergalactique. 🙂 Plus sérieusement, je tenais vraiment à détailler les choses pour que vous compreniez enfin pourquoi certaines personnes partaient avec des a priori négatifs, d’autres non, et pourquoi certaines personnes arrivaient à aller au bout de leur objectif tandis que d’autres finissaient par abandonner en cours de route. Maintenant que vous connaissez le fonctionnement du système, tout l’enjeu sera de savoir comment réduire concrètement ces freins antérieurs afin de partir avec le meilleur état d’esprit possible. Et ça tombe bien, c’est ce que nous allons voir au sein de la prochaine section.

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III / Agir sur les freins antérieurs

Alors Jean-Pierre, comment faire pour réduire efficacement ses freins antérieurs ? Au vu de tout ce qu’on a dit, on sait qu’il va falloir agir sur trois principaux leviers. On pourra :

  • Empêcher les freins externes
  • Réduire les freins internes
  • Booster la motivation

1) Empêcher les freins externes

Comme nous l’avons vu précédemment, les freins externes correspondent à des pensées négatives transmises par l’entourage et pouvant influencer notre vision des choses. Pour le dire plus simplement, les freins externes correspondent à tous les préjugés que vous pouvez entretenir vis-à-vis d’une activité donnée.

Voici les principaux freins externes liés à la composition :

  • « Il faut maîtriser le solfège pour savoir composer »
  • «  Il faut être bon dans son instrument si on veut savoir composer »
  • « Il faut être quelqu’un de créatif pour écrire des chansons »
  • « Etre un artiste n’est pas donné à tout le monde. Soit on l’est, soit on ne l’est pas »

Ça vous dit quelque chose ? Je parie que oui. 🙂 Ces freins externes sont un véritable fléau pour votre progression car ils vont venir ajouter des difficultés supplémentaires à votre objectif de base. En effet, puisque les freins externes agissent sur vos freins internes, votre perception de la tâche à accomplir va changer. Cette dernière vous paraîtra alors tellement immense, que vous préférerez plutôt abandonner que d’y faire face.

schéma freins externes appli

Imaginons par exemple que vous soyez persuadés qu’il faille maîtriser le solfège pour composer. L’objectif de base qui était « apprendre la composition » va donc se transformer en « apprendre la composition et le solfège », ce qui n’est pas du tout la même chose. Il faut déjà une sacrée dose de courage pour apprendre la composition, alors apprendre le solfège en plus… Laissez tomber ce n’est pas la peine. Pour reprendre notre métaphore de la montagne du premier article (avec Gégé et Jean-Mich’, vous vous en souvenez ?), entretenir des freins externes, c’est un peu comme s’ajouter soi-même des montagnes à gravir avant d’entreprendre l’ascension du bon sommet.

schéma montagne freins externes.
a) Rétablir la vérité

La bonne nouvelle, c’est qu’il est très facile de supprimer ces montagnes supplémentaires. En effet, puisque ces dernières sont nées de préjugés, il suffit simplement de rétablir la vérité pour qu’elles disparaissent. Et vous voulez une deuxième bonne nouvelle? L’article est bientôt fini. J’ai déjà rédigé tout un article sur la façon de combattre les plus gros préjugés liés à la composition. Cliquez ici pour le lire : 4 préjugés sur la composition qui vous empêchent d’avancer. Une fois que ce sera fait, votre esprit sera « nettoyé » et vous pourrez alors repartir sur de bonnes bases. Il ne vous restera donc plus qu’une seule montagne à franchir : celle de votre objectif.

gégé freins externes.
b) Traiter le problème à la source

Rétablir la vérité c’est bien, mais comme le dit l’adage : mieux vaut prévenir que guérir. De ce fait, autant apprendre à repérer les préjugés tout de suite pour ne plus en être victime.

Laissez-moi vous poser une question : à votre avis, pourquoi est-ce que ces préjugés sont si répandus dans le monde musical ? Pourquoi est-ce que la majorité des personnes pensent par exemple, qu’être un artiste n’est pas donné à tout le monde ? Pourquoi est-ce que vous pensez qu’être un artiste n’est pas donné à tout le monde ? Réfléchissez bien : d’où vous vient cette certitude ? Pourquoi est-ce que avez-vous accepté cette idée au plus profond de vous ? (Bon ok, ça fait 5 questions…)

Deux raisons permettent de l’expliquer :

La première, c’est  parce qu’on vous l’a appris. Il existe en effet dans votre entourage des personnes que vous respectez. Ces personnes, ça peut être vos parents, votre prof de musique, mais aussi des modèles plus éloignés comme votre artiste ou votre écrivain préféré. Ces figures font offices d’autorité et vous accordez naturellement du crédit à leurs propos. C’est le principe même de l’éducation : on apprend par l’influence de nos modèles. Or, si ces mêmes personnes vous véhiculent des freins externes, il vous sera très difficile de vous en défaire. Si par exemple Johnny Halliday vous affirme qu’il est difficile de devenir artiste, vous allez avoir tendance à le croire. (Par contre s’il vous dit de vous tatouer un loup qui roule au clair de lune en Harley Davidson, ne l’écoutez pas).

La seconde, c’est parce que les préjugés sont très difficiles à repérer. Comprenez bien que les personnes qui font figures d’autorité ne font pas exprès de vous véhiculer de fausses idées. C’est juste parce qu’elles ne savent pas elles-mêmes qu’il s’agit de préjugés. Comment cela est-ce possible ? A cause d’un phénomène typiquement humain: le syndrome du restaurant (c’est le petit nom que je lui ai donné). Lorsqu’une opinion est partagée par un très grand nombre d’individus, on a tendance à lui donner plus de crédit, au même titre que l’on donne plus de crédit à un restaurant lorsque sa fréquentation est importante. Du coup, puisque la majorité de l’humanité pense que devenir artiste est difficile, on va considérer cette affirmation comme une « vérité » et non comme un « préjugé ». Et c’est justement ça tout le problème avec les freins externes : puisqu’ils sont presque indécelables, on continue de les transmettre encore et encore. Ensuite, c’est le serpent qui se mord la queue. En adoptant l’opinion générale, on ne fait que renforcer le préjugé de base, et en devenant à notre tour figure d’autorité, on continue de le transmettre aux générations futures.

schéma apprentissage préjugés

Alors comment s’en défaire ? En rejetant systématiquement ce qu’on nous apprend ? Hum… Il ne vaut mieux pas sinon je risque d’avoir des problèmes.

Professeur : Et donc là la capitale de la France c’est Paris
Élève : Je ne suis pas d’accord monsieur, je ne crois pas ce que vous dites !
Professeur : Hein, comment ça ?
Élève : Ouais un mec sur internet m’a dit que vous nous racontiez que des conneries de freins externes préjugés
Professeur : What The Fuck ?

Non, la bonne solution consiste à se forger sa propre opinion sur les choses. Ça à l’air simple dit comme ça, mais ça ne l’est pas du tout. Parce que cette façon que l’on a « d’apprendre les préjugés », on l’utilise pour apprendre de façon générale. Pour dire les choses autrement, c’est parce que notre méthode d’apprentissage de base est mauvaise, que l’on en vient à apprendre des préjugés. Cette thèse, elle vient de l’excellent article « The Cook and The Chef : Musk’s secret sauce » du blog « Wait but Why » (mon blog préféré). Je ne vais pas trop m’étendre sur le sujet car lui le fait déjà extrêmement bien, mais l’idée de base est la suivante : la plupart de nos comportements sont fait par reproduction. Dans tous les domaines de notre vie, on exécute des taches parce qu’on nous a dit de les faire ainsi (éducation) et parce qu’elles ont toujours été faites ainsi (reproduction). Par exemple, avez-vous déjà remis en cause le fait de manger trois fois par jour ? Non. Vous le faites, un point c’est tout. Pourquoi ? Parce qu’on vous a dit que c’était comme ça et parce que tout le monde fait comme ça. Et des exemples comme ça, il y en a des tonnes. Bien entendu, cette méthode d’apprentissage a aussi du bon. Par exemple, en étant petits, il est normal de vous apprendre à ne pas traverser au feu rouge. Il est tout à fait légitime de transmettre des valeurs, d’apprendre les interdits, et d’éduquer sur les règles et le fonctionnement du monde qui nous entoure. Mais il ne faut pas non plus que cette méthode d’apprentissage par reproduction soit votre seule manière de fonctionner, sinon vous serez forcément soumis aux préjugés.

Du coup, pour en finir avec les préjugés, il vous faudra réformer en profondeur votre système d’apprentissage. Vous ne devrez plus apprendre exclusivement par « transmission de pensées », vous devrez aussi apprendre à fonctionner par « tests de pensées ». Raisonnez comme un scientifique : lorsque vous avez une hypothèse sous les yeux, testez la et voyez si elle est vraie ou non. Fonctionnez de manière empirique et construisez au fur et à mesure votre propre système de croyances. Ne suivez plus exclusivement un ensemble de règles préétablies, apprenez à écrire vos propres règles. Ainsi, la prochaine fois que vous entendrez une affirmation en rapport avec la composition, ne portez pas de jugement dessus. Accueillez là avec un regard neutre et testez là. On vous dit qu’il vous faut connaître le solfège avant de composer ? Essayez de composer quelque chose pour voir si c’est vrai. On vous dit qu’il faut être créatif et être inspiré pour écrire quelque chose ? Essayez d’écrire des chansons tous les jours pour voir si effectivement, la création ne vient que lorsque vous êtes sincèrement inspirés. En procédant ainsi, vous allez être capable de grandes choses.

Cette faculté à raisonner par soi-même en faisant fi des règles préétablies est d’ailleurs une caractéristique commune aux personnes d’exceptions. Par exemple, dans le domaine de la natation, tout le monde a toujours fait des coulées d’environ 5 mètres lors des virages. C’est ce que tous les nageurs ont l’habitude de faire (dont Mark Spitz qui est multiple médaillé olympique) et c’est ce qui est appris dans toutes les écoles de natation. Et là arrive Michael Phelps. Phelps fait abstraction de toutes les règles préétablies et édicte ses propres codes. Résultat : il est le seul à faire des coulées de plus de 13 mètres et c’est grâce à cette technique qu’il devient l’homme le plus titré de l’histoire des jeux Olympiques. Donc pour éviter de cultiver des freins externes soyez Comme Phelps : écrivez vos propres règles. (On dirait le slogan d’une pub nike^^).

2) Réduire les freins internes

Bon, maintenant qu’on a fait sauter l’empereur, on a fait le plus dur du boulot.  Maintenant, on va s’occuper de déloger Vador de son étoile noire.

Pour rappel, les freins internes correspondent à toutes les croyances négatives que vous cultivez par rapport à vous-même. Ces croyances vont conditionner le regard que vous aurez par rapport à l’objectif à atteindre. Plus elles seront importantes, et plus la tâche à réaliser vous semblera difficile. Par exemple, si vous vous dites quelque chose comme « je ne suis pas capable d’écrire une chanson », « je ne suis pas doué », ou « je ne suis pas fait pour ça », il y a fort à parier que vous aurez plus de mal à composer qu’une personne qui ne cultive pas ces croyances.

schéma freins internes appli

Encore une fois, reprenons notre analogie de la montagne : cette fois ci, il ne vous reste plus qu’une seule montage à franchir. Mais de quelle taille sera cette montagne ? C’est ce que permettront de conditionner les freins internes. En effet, plus vous aurez de freins internes, et plus votre vision sera négative. De ce fait, vous aurez l’impression que le sommet se situe beaucoup plus haut qu’il ne l’est vraiment. En d’autres termes, si vous avez peu de freins internes, vous ferez une ascension « classique », alors que si vous en avez beaucoup, vous aurez l’impression d’escalader le Mordor.

gégé freins internes.
a) Transformer les pensées négatives

Il existe un petit exercice très simple pour vous débarrasser de vos freins internes. Prenez un petit carnet et notez-y pendant 2 semaines chacune des pensées négatives que vous pourrez avoir vis-à-vis de la composition. Il est très important que vous ne fassiez pas d’effort conscient pour mener à bien cet exercice. C’est-à-dire que vous ne devez pas vous asseoir sur une chaise à vous demander si oui ou non vous nourrissez des croyances négatives en rapport avec la composition. Menez plutôt votre vie de façon normale, faites de la musique comme vous le faites d’habitude, et lorsque vous repérez une pensée ou un a priori négatif, alors là, vous pouvez la noter.

Par exemple, si vous êtes en train d’enchaîner des accords et que vous vous dites « Bordel, ça ne ressemble à rien, je ne suis vraiment pas doué pour composer », notez cette phrase dans votre carnet. Ensuite, essayez de porter un regard extérieur sur la situation et demandez-vous si objectivement, cette pensée est vraie ou non. Notez la réponse à cette question juste à côté de votre première affirmation.

Voilà par exemple ce que ça pourrait donner :

tableau freins internes

Attention toutefois: il faut absolument que votre pensée objective soit réaliste. Vous ne devez pas non plus écrire des choses pour vous faire plaisir. Par exemple si vous écrivez: « je vais y arriver, je suis un dieu de la composition, il me suffit de 5 minutes pour écrire une chanson » ça n’ira pas. Car si vous regardez la situation d’un point de vue objectif, il est très peu probable que vous puissiez écrire une chanson en 5 minutes. Tenez-vous en simplement à décrire les faits de la façon la plus neutre possible.

b) Travail de la confiance en soi

Comme vous l’avez remarqué, j’aime souvent comprendre le fonctionnement des choses. Chaque fois que je rencontre un problème, je me pose la question du « pourquoi ». Comment ça se fait que c’est comme ça et pas autrement ?  Qu’est ce qui est à l’origine de ce phénomène ? J‘essaie toujours d’adopter cet angle d’attaque pour nourrir ma réflexion et pour rédiger mes articles. Cela me permet de déceler les causes profondes du problème, ce qui s’avère plus efficace pour les traiter par la suite.

Si on se pose maintenant cette question du « pourquoi ?» avec les freins internes, la réponse semble assez évidente. En effet, puisque ces derniers sont liés à la représentation que l’on se fait de la tâche à accomplir, tout n’est finalement qu’une question de confiance en soi. Plus vous aurez confiance en vous, plus vous aurez une vision positive des choses, et moins vous aurez de freins internes.

Maintenant, comment avoir confiance en soi ? C’est une question très vaste et je ne suis pas un spécialiste du domaine, ni un gourou du développement personnel. (Qui plus est, si je me mets à répondre à cette question, je pense que vous en aurez encore pour 3h de lecture et de schémas à base de Stormtroopers et de licornes^^). C’est pourquoi, je vous conseille plutôt de lire les (excellents) livres suivants :

Ce sera beaucoup plus efficace. 😉

3) Booster la motivation

Maintenant que nous avons supprimé les freins externes et réduits les freins internes, il ne nous reste plus qu’à booster la motivation pour mettre un terme de façon définitive aux freins antérieurs. Grâce à cela, vous bénéficierez d’une vision positive des choses, et vous pourrez alors faire face de façon durable aux différents freins naturels qui s’opposeront à vous.

boost motivation appli

Comme nous l’avons vu au sein de la première partie, deux principaux facteurs permettent d’engendrer de la motivation :

  • Se représenter soi-même une fois l’objectif atteint
  • Visualiser les bénéfices retirés une fois l’objectif atteint

Pour booster votre motivation, une bonne technique consiste donc à déterminer la cause profonde de votre envie de changement. Pourquoi est-ce que vous avez envie de vous mettre à la composition ? Pourquoi êtes-vous prêts à passer de longues heures pour tenter de  réaliser cet objectif ? Faites une liste de toutes les raisons  qui vous poussent à agir.

.
Conclusion

En appliquant ces différents conseils, vous pouvez être sûrs que vous limiterez grandement vos freins antérieurs. Vous partirez donc avec le meilleur état d’esprit possible, ce qui vous permettra d’optimiser les chances d’accomplissement de votre objectif. A ce stade du dossier, vous n’êtes pas encore entrés en action, mais vous êtes dans les meilleures dispositions possibles pour réussir votre entreprise.

Cependant, n’oubliez pas que votre inconscient calcul de façon permanente la couleur de votre vision. La guerre galactique est perpétuelle. Même si aujourd’hui votre vision est extrêmement optimiste, il est possible que cette dernière change au cours de votre action. Le côté obscur n’est jamais très loin. 😉 Vous devrez donc veiller à garder cette vision positive le plus longtemps possible, auquel cas la balance de votre équation deviendra négative et vous arrêterez d’agir. En effet, comme nous l’avons vu, le fonctionnement interne a une immense incidence sur le fonctionnement externe. Si à un moment donné votre vision devient négative, alors les freins naturels que vous rencontrerez prendront plus de poids, et vos motivations ne seront plus suffisantes pour continuer l’action. Mais inutile de paniquer puisque nous avons vu le moyen de prévenir et de faire face à cette situation tout au long de l’article. 😉

Mais là où les choses se corsent, c’est que l’inverse est aussi vrai : le fonctionnement externe a également une influence sur le fonctionnement interne. C’est-à-dire que les freins naturels que vous rencontrerez pourront aussi influencer votre état d’esprit. Par exemple, imaginez que vous soyez en pleine traversée du désert, cette situation peut vite vous amener à vous remettre en question. « Pff, je n’arrive pas à progresser, c’est sans doute parce que je ne suis pas fait pour ça… ». Et voilà, retour à la case départ. 🙂

Pour mener à bien votre objectif, vous devrez donc apprendre à faire face aux différents obstacles que vous rencontrerez. Vous devrez apprendre à maintenir votre motivation au beau fixe, malgré les freins naturels propres aux différentes phases que vous affronterez. Comment y arriver ? C’est précisément ce que nous verrons dans la prochaine partie de ce dossier. Et promis, cette fois ci j’essaierais de faire plus court. Quoi que…

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31 commentaires


  • Rachel

    Merci beaucoup pour ce deuxième article, toujours aussi intéressant et clair ! C’est rassurant de comprendre pourquoi on abandonne et qu’on peut y faire quelque chose.

    Répondre

    • yc

      je suis depuis déjà longtemps tes articles, je trouve que c’est un très beau travail, très bien fait, étant 1 peu plus ancien, je suggère de faire des métaphores ou parallèle par ex avec les tontons flingueurs why not pour de Dark Vador, en tout cas merci et félicitation

      Répondre

  • Jean-Maurice Simard

    J’apprécie énormément vos articles. Mais je m’absente plusieurs mois par année et je n’ai pas encore eu le temps de m’y mettre vraiment. Je suis très heureux d’avoir la suite de votre article et j’ai peur de perdre le contact avec vous. Ne lâchez pas svp. Dites moi comment je pourrais vous aider? Si cela m’est possible je le ferai.

    Bien à vous
    JEAN-MAURICE
    CANADA QC

    Répondre

    • Alex

      Merci Jean-Maurice.
      Simplement en lisant et en commentant mes articles. C’est déjà amplement suffisant. 😉

      Répondre

  • Joël

    Bonjour,

    Excellent article, que j’ai lu d’un trait. Je comprends mieux maintenant pourquoi je commence une chose mais la fini rarement (je parle au niveau de la composition et écriture).
    Pourtant j’ai de la bouteille et j’ai tout appris par moi même, 35 ans de dur labeur et je n’ai que quelques idées par ci par là. Quelques exemples pour qui ça intéresse https://soundcloud.com/joel-xfailed

    j’attend avec impatience la partie 3 qui j’espère me donnera quelques pistes d’actions concrètes sans pour autant prendre tout comptant (j’ai bien retenue la leçon, faut que je me fasse ma propre opinion.) Et poser ces pierres qui pèsent au départ et garder cette motivation pour gravir la montagne…

    Merci pour ton travail….

    Répondre

    • Alex

      De rien Joel. Voilà, c’est exactement ça. Il ne faut pas écouter ce que je dis, il faut tester et voir si ça marche. 🙂

      Répondre

  • Christophe

    Excellent, votre analyse des freins. C’est tout à fait cela.

    La grande question est alors : Quoi faire pour augmenter ma motivation ? J’imagine que ce sera le thème du troisième article.

    Je donne ici le produit brut de mes réflexions.

    Pour mon projet musical, j’ai besoin de deux choses essentielles

    > Etre le plus souvent possible satisfait du résultat, aimer écouter le résultat à chaque étape

    > Trouver une certaine façon de produire avec régularité : trouver une méthode de composition qui fonctionne pour moi
    De plus j’ai très peu de temps à y consacrer : tout au plus quelques heures par semaines.

    Alors j’ai lu pas mal d’interview d’artistes sur internet qui expliquent leurs méthode de travail à eux, par exemple M Jonasz (ou d’autres)

    C’est une méthode par « grandes couches » : il compose d’abord, il joue ensuite, puis il enregistre puis il mixe puis il fait faire le mastering puis etc. et c’est un travail d’équipe.

    Or ca ne fonctionne pas pour moi car avec cette méthode, on ne vois pas le résultat avant très longtemps et à la fin, si je suis déçu, je me dis que j’ai dû rater quelque chose, mais quand et où ?

    J’ai progressivement bati ma propre méthode : je fabrique petit à petit en mixant au fur et à mesure, pour avoir quelque chose de toujours bien progressivement à toutes les étapes.

    Démarrer à partir d’un instrument, d’un son intéressant et fabriquer un bout de mélodie qui fonctionne avec CE son là. C’est le « hook ».

    Fabriquer 2 mesures avec. Et en être content. Il n’y a que 5 secondes, mais c’est 5 secondes qui me plaisent.

    Fabriquer les 2 mesures suivantes : ajouter quelques instruments, en retirer d’autres, en faisant de sorte qu’elle s’enchaîne aux précédentes, ou pas ! Et en être content.

    Fabriquer les 2 mesures également suivantes etc. Et en être content.

    Je trouve que c’est mieux parce que je peux apprécier ce qui en sort très vite et qu’après 1 heure de composition j’ai 4 mesures mais au moins c’est fait, j’en suis content, et on ne revient plus dessus.

    Le lendemain je peux prolonger avec une autre heure de composition et obtenir 8 mesures. Et ça suffit.

    Au bout de quelques jours, une semaine, on a un morceau complet 🙂 et toc ! Super !

    A chaque micro étapes on trouve potentiellement tous les ingrédients : choix des instruments / samples, mélodie, harmonie, mixage, mastering …

    Et puis il y a aussi une façon d’être content de ce qu’on a fait, c’est d’attendre le lendemain. J’ai souvent constaté cela : je trouve un fragment que j’ai créé un peu quelconque. OK. Alors je vais faire autre chose -(une ballade, du vélo) et je réécoute le lendemain. Souvent je me dis que ce n’est pas si mal, et j’ai été dur avec moi même.

    Ensuite, je conseillerais bien de lire des livres de théorie musicale mais ils contiennent vraiment beaucoup de « règles négatives » : les choses à ne pas faire.

    Je me souviens que quand j’étais jeune j’avais des profs qui me disait de ne pas utiliser le mot « car » dans une rédaction. On leur avait dit que c’était moche, ou mal. Depuis, j’utilise le « car » comme tout le monde, car il est important d’écrire ce qu’on veut, car c’est une condition de la liberté. Et toc.

    Je préfère de loin les règles positives : les choses qu’il faut faire.

    J’aime bien celle-là : veiller à ce que tous les instrument soient bien accordés !

    (due à Alan Parsons, maniaque de l’accordage)

    Je me rends compte que c’est essentiel ! Et c’est facile à faire : en général, les instruments sont accordés, mais accordez les samples, accordez les voix ! Accordez même les drums ! A l’oreille ça change tout! C’est une contribution majeure pour la qualité de la musique qu’on fait. Et c’est très simple à faire, non ?

    Il existe des plugins de « tuning » très pratiques.

    Les livres de théories de composition sont globalement assez chiants parce qu’ils sont trop complet, contiennent trop d’interdits et finalement à côté du sujet.

    J’en ai trouvé un que j’aime bien, et qui encourage aussi à composer sur le mode « this is what you can do! try this! »

    « Composing Music: A New Approach » de WILLIAM RUSSO

    C’est en anglais et il faut savoir lire un peu la musique, et beaucoup d’idées sont marrantes et transposables.

    Ex : Composez avec un nombre réduit de notes (5 notes maximum) !

    Et c’est vraiment hilarant parce que ca donne plein d’idées et ca donne envie de les essayer !!!

    http://pbsu-library.org/wp-content/uploads/2015/01/Russo_W._Composing_music_a_new_approach.pdf

    Répondre

    • Christie Taq

      bonjour, merci bcp pour les références. Je vais les lire. Existe-t-il le même genre de livres en français ?
      Merci

      Répondre

      • Alex

        Tous les livres sur la confiance en soi que j’ai indiqués sont en français. 😉 Pour le blog « Wait but Why », il n’y a malheureusement pas d’équivalents français. Ce site est vraiment unique en son genre. Il y a peut être les topos de Merci Alfred, qui ont au moins le mérite d’essayer de proposer quelque chose dans le même esprit, mais c’est clairement un cran en dessous.

        Répondre

  • André

    Salut Alex!
    Bravo pour cet article (celui que j’ ai trouvé vraiment intéressant). Car tu as surement compris que l’ on a tous une partie artiste dans notre inconscient (enfin surement ceux qui te lisent) et c’est une machine complexe qui demande des efforts bien plus évidents, bien que sans « rapport ». Tu es bien le 1er qui dis ce que je pense aussi. Ah la psychologie…
    En tout cas ça n’ a pas du etre facile à écrire cet article mais tu t’ en ai bien sortis je trouve. 😉 Il est assez simple à comprendre.
    Bon courage à toi pour la suite!!

    Répondre

  • Yv

    « Pff, je n’arrive pas à progresser, c’est sans doute parce que je ne suis pas fait pour ça… » après avoir maintes fois douter et repris puis de nouveau etc…
    pour cette phrase je me dis essaie de changer ta façon d’atteindre ton objectif autrement, si on a appris 3 accords, écris 3 phrase alors on peut, (là on voit que je vais sur 1 site composer sa musique)
    merci pour tes articles

    Répondre

  • Ben Heine

    Hello les amis. Voilà un autre très chouette article psychologique. Très intéressant . Merci Alex. Avec le temps, le travail et la motivation, (si bien décrite) on est capable de tout. D’après moi, il y a encore d’autres freins tels que la maladie ou les accidents de la vie (imaginez une arthrose du pouce pour un pianiste ou un Alzheimer pour un compositeur etc) ou encore la vie de famille (Alex tu n’as pas encore d’enfants donc tu ne te rends pas compte), les enfants par exemples sont un grand bonheur mais ils pompent certainement 50% de l’energie et du temps des parents, c’est la vie. Ou encore la vie professionnelle et les contraintes financières etc… autant de barrières que la motivation doit surmonter. Il faut être ingénieux et savoir faire les bons choix…

    Répondre

  • Alicia

    Salut Alex,
    Pour rebondir sur ton article j’insisterais sur le frein externe (qui agit sur les freins internes) qu’est l’opinion des gens. Ce n’est peut être pas le cas de tout le monde mais j’accorde beaucoup (trop) d’importance à ce que pensent les gens, particulièrement mon entourage. Je me rappelle notamment il y a neuf ans le « oui, c’est bien » totalement indifférent de ma mère lorsque j’ai fait écouté pour la toute première fois à quelqu’un une de mes compositions. Si je n’avais pas été poussée quelques mois plus tard par un de mes amis, je n’aurais probablement jamais continué à écrire ! Quand je me suis vraiment mise à la composition j’étais tellement surexcitée et incroyablement étonnée d’être tout simplement capable de composer, même des morceaux sans prétention, que je m’attendais à ce que mes proches débordent du même enthousiasme, et j’ai été bien déçue. J’ai tenu bon toutes ces années malgré l’indifférence ou certaines remarques négatives de mon entourage car avant tout j’écris pour moi. Mais c’est parfois décourageant de ne pas réussir à partager tout ça. Alors que quand je me sens encouragée ou qu’on me donne des chalenges je suis capable d’écrire super vite. Le renforcement positif il n’y a que ça de vrai. Donc je conseillerai à tout le monde de s’entourer de personnes qui ont une influence positive sur nous et sont capables de nous encourager dans les périodes de démotivation ! Et l’astuce du chalenge peut aider aussi quand on n’a pas l’inspiration!

    Répondre

    • Christophe

      Alicia,

      Jette un œil sur la page wikipédia de la Symphonie n°1 de Gustav Mahler.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Symphonie_n%C2%BA_1_de_Mahler

      Mahler est accusé de défier toutes les lois de la musique. « Son poème symphonique est vulgaire et insensé. ». Les journaux hongrois, dont le Pester Lloyd, sont assez critiques. La Neue Pester Zeitung écrit : « Si l’on englobe le tout dans une impression d’ensemble, nous ne pouvons dire que la chose suivante : En ce qui concerne son éminente qualification en tant que chef d’orchestre, Mahler était non seulement parmi les premiers de son rang, il leur ressemble aussi par le fait qu’il n’est pas symphoniste… nous ne lui serons pas moins reconnaissants de ses efforts accomplis avec succès en tant que directeur d’Opéra et nous aimerions toujours le voir derrière son pupitre, à condition qu’il ne dirige pas ses propres compositions »

      Je trouve cela simplement édifiant, surtout la dernière phrase.
      Imagine un peu, des types écrivent dans les journaux qu’il ferait mieux de la boucler et de retourner à son petit travail tranquille…

      A+ Christophe

      Répondre

    • Isabelle

      Merci pour cette perspective. Mon fils compose et je vais m’assurer de rester positive et de l’encourager à persévérer.

      Répondre

  • BAMAMGUI

    Bonjour!! Et merci pour cet article publié. Il m’a beaucoup interressé. Mais, aide aussi dans la vie quotienne, dans les ambitions que nous voulant réaliser à ne plus jamais baisser les bras mais à foncer jusqu’à concrétisation. Merci!

    Répondre

  • TABOOs

    Bonjour,

    Excellent article !! Cet article est à 80 % de la réussite + travail 20 % = 100%, le compte est bon….

    Réellement, ce qui est très important c’est de combattre les préjugés et les pensées négatives.

    Merci Alex pour ce travail qui va dans tous les domaines et contribue largement à ma réussite future, enfin je l’espère !!

    Répondre

  • Marion

    Merci beaucoup c’est très clair et je me suis tellement reconnue dans ces schémas…
    J’espère que cela va amener beaucoup de lecteurs à avoir confiance en leur projet.

    Répondre

  • Chris

    Bonjour Alex, alors à quand la partie 3 ? (la plus prometteuse :-)))
    à + Chris

    Répondre

    • Alex

      Salut Chris,
      Haha tu n’es pas le seul à me la réclamer et j’ai conscience qu’elle traîne ! La vérité c’est que je n’ai pas encore entamé sa rédaction. De tels articles demandent énormément de travail (environ 3 semaines / 1 mois) car je dois énormément me documenter avant de pouvoir les rédiger. Or, en ce moment j’ai d’autres projets plus urgents à régler et je n’ai pas un mois devant moi afin de pouvoir l’écrire. Tu remarqueras par exemple que le site bouge énormément ces derniers temps. J’essaie de publier un nouvel article toutes les 2 semaines, il y a eu la nouvelle version du guide du solfège, et d’autres choses vont encore arriver (genre une nouvelle promotion de ma formation et un nouveau design du site !). Bref, il faudra être encore un peu patient mais promis, ça va arriver. C’est un sujet hyper intéressant et je suis bien déterminé à le traiter comme il se doit. 😉

      Répondre

  • Leïla

    Un grand bravo et merci, tes 2 articles sont passionnants ! 🙂
    Je ne suis pas dans la musique (c’est mon chéri qui compose et lisait tes articles ;)) mais passionnée de développement personnel et de réalisation de projets personnels ce sont en effet des réflexions totalement applicables à tous les domaines de vies à partir du moment où l’on a envie d’accomplir quelque chose qui nous est propre. Très très inspirant et surtout je pense que ça va grandement nous aider mon copain et moi dans nos objectifs, lui dans la composition et moi dans d’autres objectifs 🙂
    Nous attendons avec impatience la troisième partie. Encore bravo et bonne continuation

    Répondre

  • Dan

    Eh ben, quel article !

    Vraiment très intéressant ! Je suis ravi d’avoir découvert ton site 🙂 tu fais un bon travail d’analyse et d’écriture ! Tout simplement merci je vais suivre « composer sa musique » régulièrement à partir d’aujourd’hui.

    Bonne continuation à toi et à nouveau merci pour la qualité de tes articles !

    Répondre

    • Alex

      Merci beaucoup Dan, ça me touche ! Bienvenue sur le site, en espérant que mes prochains articles te plaisent tout autant. Mais là, tu as déjà plus de 70 à rattraper, ça devrait t’occuper un petit bout de temps. 🙂

      Répondre

  • Sabrina

    Eh ben alors, il suffit d’avoir un minimum confiance en soi, de se forger sa propre opinion en restant neutre, objectif et impartial et garder sa volonté de faire pour rester positif et ne pas se dire qu’on est bon à rien mais plutôt qu’on est pas bon parce que on ne sait pas et qu’il faut apprendre!

    Car tout s’apprend! En l’occurrence, pour la musique, ok il y a des autodidactes et donc des musiciens qui déchire sans qu’ils aient apprit le solfège mais pour qu’il apprenne à jouer de leur instrument, il fallait quand même qu’il pratique… en somme qu’il apprenne à en jouer…

    on sait tous marcher et pourtant au début on été nul, on tombait sans arrêt mais on a persévéré (oui ok il y avait maman et papa pour nous encourager, mais tout de même!)

    Très bel article encore une fois!

    Répondre

  • Laurie

    Bonjour Alex,

    Tout d’abord, merci pour tes précieux conseils, ils me sont bien utiles en ce moment.

    Je me demandais, quand sortira la 3ème partie de ton article?
    Je l’attends avec impatience 😉

    Au plaisir de te lire.

    Ah oui… PS: la chanteuse c’est Lorie!

    Répondre

  • Smurrf

    Merci mille fois encore pour cette deuxième partie de l’article, toujours aussi bien écrite et bien faîte !!!
    Super travail, et fort utile, merci pour ce partage si précieux !!

    Répondre

  • Annick

    Génial, intéressant, clair et drôle, comme le cours de solfège. Merci, merci !

    Répondre

  • MOO François

    Je ravie de vous lire ces vraiment ça qui décourage pourtant il faut aller au bout de la pensée merci

    Répondre

  • Djib

    Donc bob l’éponge est à la fois mort et vivant ? Intéressant 🙂

    Merci pour tout man !

    Répondre

  • Océane

    Merci Alex ! J’ai suivi ta formation de compositeur autonome et maintenant je me lance dans le bloging à mon tour autour de la musique mais parfois je me dis que c’est impossible. Grâce à ces deux premières parties, je sais maintenant quels états d’eesprit adopter pour atteindre mes objectifs. Ces deux articles m’ont fait vivre un ascenseur émotionnel, mon cerveau ne savait plus ou il était mais au final je n’en retire que du positif (en tout cas à l’instant T, donc maintenant à moi d’entretenir cet « positive attitude » !!

    Répondre

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