Analyse musicale de la chanson Yesterday des Beatles

Analyse musicale de la chanson Yesterday des Beatles. Découvrez les secrets de composition de l’un des plus grands titres de l’histoire de la musique !

Yesterday des Beatles… Sans doute l’une des chansons les plus connues et les plus appréciées de l’histoire de la musique. Il suffit d’ailleurs d’en regarder les chiffres pour s’en convaincre : 13ème meilleure chanson de tous les temps selon le magazine Rolling Stones, 7 000 000 de diffusions sur les radios du monde entier et plus de 3000 reprises homologuées uniquement au cours du 20eme siècle. Pas mal n’est-ce pas ? 🙂

Si cette chanson a connu autant de succès, ce n’est donc pas pour rien. C’est plutôt parce qu’elle a ce petit « quelque chose » qui la rend si spéciale. J’ai donc voulu mener l’enquête pour comprendre la raison de cet engouement et de ce succès.

Quels sont les secrets de composition utilisés par Paul Mc Cartney ? Quelles techniques a-t-il employé ? Pourquoi cette chanson est-elle devenue un classique ? Toutes les réponses à vos questions se trouvent dans notre reportage « Enquête Exclusive » réalisé par Alex Koutso, Mohamed Douglas, et Jean-Hugues Barbecue.

enquete exclusive Mélodies harmonieuses, arrangements inspirés, trafic d’organes… tous les secrets révélés

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I / L’histoire de la chanson Yesterday

Au même titre que « I Can’t Get no Satisfaction » des Rolling Stones, cette chanson possède la particularité d’avoir été composée pendant un rêve. Paul McCartney a en effet raconté à maintes reprises qu’il avait rêvé de cette chanson et qu’il avait pu s’en souvenir dans sa totalité dès son réveil.  (Eh oui pour certains c’est facile de composer^^). Cependant, le chanteur des Beatles pensait au départ avoir restitué inconsciemment une chanson déjà existante. Il a donc dû effectuer plusieurs mois de recherches intensives auprès de son entourage et des professionnels de l’industrie musicale afin de s’assurer qu’il s’agissait bien là d’une œuvre originale. Après en avoir eu le cœur net, il a finalement fini par adopter la chanson.

Paul McCartney nous raconte d’ailleurs cette anecdote au  sein de sa biographie :

Pendant un mois, j’ai demandé à plein de gens de l’industrie de la musique s’ils avaient déjà entendu ma chanson quelque part avant. Mais finalement, c’était comme remettre un objet perdu à la police. Je me suis dit que si personne ne la réclamait avant un mois, elle m’appartenait.  Premièrement, j’ai cherché pour la mélodie, et les gens m’ont dit « Non, c’est touchant, et je suis sûr que ça vient de toi ». Ça m’a pris un peu de temps pour me dire que ça venait de moi, mais j’ai finalement pris ma décision ; j’ai dit « OK, c’est moi qui l’ai écrite !

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II / Les paroles de Yesterday

Au départ, Paul McCartney n’avait composé que la mélodie et les accords de Yesterday. Il lui a donc fallu trouver les paroles à posteriori de la musique. Pour ce faire, il utilisa la technique du Yaourt que je vous avais déjà décrite au sein de mon article « Comment écrire les paroles d’une chanson ? ». Mais peu inspiré sur le moment, il n’en ressortit que les vers suivants. : « Scrambled eggs, oh, my baby how I love your legs ». (« Œufs brouillés, oh bébé j’aime tellement tes jambes… »). Pas terrible hein ? 😀

Finalement, ce n’est que des mois plus tard que Paul Mc Cartney trouva l’inspiration pour écrire les paroles actuelles de Yesterday lors d’un voyage au Portugal. John Lennon déclara d’ailleurs que Yesterday fut très longue à achever :

La chanson a traîné pendant des mois et des mois avant que nous ne la terminions enfin. À chaque fois que nous écrivions ensemble des chansons pour une session d’enregistrement, celle-là revenait. On l’avait presque terminée. Paul a écrit presque toute la chanson, mais nous ne trouvions pas de bon titre. Nous l’avons appelée Scrambled Eggs et c’est devenu une blague entre nous. Ensuite on a pensé qu’un titre avec un seul mot pourrait aller, mais on ne trouvait pas le bon mot. Et un matin, Paul s’est réveillé et la chanson avec le titre étaient trouvés, terminés. J’étais triste d’une certaine façon, on avait eu tellement de plaisir avec ce titre.

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III / La structure de Yesterday

Il est maintenant temps de rentrer dans le vif de notre analyse musicale (fini la rigolade :p). Pour commencer on va s’intéresser à la structure de la chanson. (Si vous avez encore du mal à reconnaître les différentes structures musicales, je vous invite à (re)lire mon article « La structure d’une chanson« ).

Yesterday possède une structure relativement simple : la chanson est en effet construite sur le modèle « AABA ». Cette structure consiste à composer deux couplets : un couplet A, et un couplet B, puis à les enchaîner selon l’ordre indiqué (c’est-à-dire deux fois le couplet A, une fois le couplet B, et une dernière fois le couplet A.)

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IV / La tonalité de Yesterday

Comme d’habitude, analysons la tonalité du morceau afin de mieux comprendre les accords qui le composent. Pour y arriver, je vous ai retranscrit la partition de façon simplifiée à l’oreille. (Et bien entendu, j’ai fait ça avec amour;)).

tonalité

En analysant la mélodie et les accords, on se rend compte que la note « Si bémol » revient fréquemment. Or, grâce à mon article « Comment trouver la tonalité d’un morceau ? », (et si vous avez bien appris vos leçons 😉 ), vous savez maintenant qu’une armure en Sib correspond à la tonalité de Fa majeur. D’ailleurs, notre hypothèse est confirmée puisqu’en analysant le premier et le dernier accord du couplet on se rend compte que l’on a deux accords de Fa Majeur. La tonalité du morceau « Yesterday » est donc bien en Fa majeur.

Pour rappel et puisque vous êtes nombreux à me poser la question, j’en profite pour  vous donner la méthode permettant de trouver la tonalité d’un morceau sans recours à la partition :

  1. Retrouvez la mélodie et / ou les accords à l’oreille ou à l’aide de votre instrument (ça demande un peu de pratique 😉 ), puis notez les sur un bout de papier
  2. Repérez les altérations (surtout celles qui sont récurrentes)
  3. Déduisez en la tonalité générale
  4. Confirmez votre hypothèse en analysant le premier et le dernier accord du morceau

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V / L’enchaînement des accords de Yesterday

Analyse du couplet A

couplet A

Sur ce schéma, j’ai recensé tous les accords du couplet A, puis j’ai noté en dessous de chacun d’eux leurs degrés (c’est-à-dire leur place dans la gamme). En analysant de plus près ces accords, on se rend compte que la majorité d’entre eux sont en fait issus de la tonalité générale du morceau : Fa majeur. Jugez plutôt : sur la gamme de Fa majeur on retrouve 4 accords qui ont été directement utilisés comme accompagnement : l’accord de Fa majeur, l’accord de Sib majeur, l’accord de Do majeur, et enfin l’accord de Ré mineur.

gamme fa majeur Les accords de la gamme de Fa majeur

Les 3 autres types d’accords utilisés dans ce couplet sont eux aussi très proches de la tonalité de référence: Ce sont des accords dérivés de la gamme de Fa majeur. En effet, seules quelques modifications minimes ont été opérées afin de les changer et donc d’apporter de la diversité au morceau.

gamme 2

On voit par exemple qu’au lieu d’utiliser  un accord classique de Sol mineur (deuxième accord de la gamme de Fa majeur), Paul Mc Cartney utilise un accord de Sol majeur. La seule différence entre ces deux accords se situe au niveau du « Si » qui est bémol dans un cas et naturel dans l’autre. Et c’est ce changement au niveau de l’altération qui va permettre de modifier la nature de l’accord. Voilà donc une grande leçon de composition que l’on peut tirer de l’analyse de Yesterday : utiliser des accords issus de la tonalité générale mais aussi des accords dérivés issus de cette tonalité en transformant par exemple un accord majeur en un  accord mineur.

Cette technique a non seulement permis à Paul McCartney d’apporter de la diversité dans sa chanson, mais elle a aussi permis à Yesterday de sonner de façon mélancolique. C’est en effet l’alternance entre les accords majeurs et mineurs qui donne à la chanson cette sensation de tristesse.

Analyse du couplet B

couplet B

Si on analyse l’enchainement de degrés de ce couplet, on se rend compte qu’il y a un enchaînement récurrent : l’enchaînement des degrés IV, V et I. Cet enchaînement de degrés est un classique du genre et correspond à ce qu’on appelle une cadence parfaite. Comme je vous l’avais déjà expliqué dans mon article « Composer un tube grâce aux 4 accords magiques« , la cadence parfaite permet de conclure une phrase musicale. C’est pourquoi elle est utilisée ici : elle permet de reposer la musique et de donner cette impression « d’achevé » à la fin de la phrase. D’ailleurs, si vous chantez la phrase « I don’t know she wouldn’t say» vous remarquerez tout de suite cette impression de conclusion liée à l’utilisation de la cadence parfaite.

On remarque également que certains « motifs » sont répétés : c’est-à-dire que pour deux phrases musicales différentes, ce sont exactement les mêmes accords qui vont être utilisés. On voit par exemple ici que les deux phrases «Why she had to go I don’t know she wouldn’t say » et «I said something wrong now I long for yesterday» sont chantées sur la même suite d’accords. Cette technique consistant à répéter une même séquence d’accords avec une mélodie différente est d’ailleurs très répandue en composition.

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VI / La mélodie de Yesterday

Je ne vais pas trop m’attarder sur l’analyse de la mélodie car l’article commence déjà à être assez long comme ça (bravo à ceux qui ont poursuivi leur lecture jusqu’ici;)). Cependant, j’aimerais vous présenter une technique très répandue dans le monde de la composition et utilisée par Paul McCartney pour l’élaboration de sa mélodie.

Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais Yesterday possède peu de paroles. En fait, c’est un choix du compositeur car moins une chanson contient de paroles, et plus il est possible de tenir les notes, et donc d’accentuer son côté mélodique. Si la mélodie de Yesterday se retient si facilement, c’est donc parce qu’elle est véhiculée par des paroles simples. Je vous invite d’ailleurs à analyser vos chansons préférées: vous remarquerez généralement que celles avec un débit de paroles élevées sont très énergiques, alors que celles avec moins de paroles sont beaucoup plus mélodiques.

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VII / L’orchestration de Yesterday

Yesterday est une chanson très simple et très épurée. Elle n’est en effet composée que de trois instruments : la guitare acoustique, la voix et les violons. C’est d’ailleurs cette simplicité dans le choix de l’orchestration qui lui permet d’être aussi mélancolique. En effet, si une batterie ou une guitare électrique s’étaient greffés au morceau, il y a fort à parier que le rendu final n’aurait pas du tout été le même ! D’où l’importance du choix de ces instruments : il faut veiller à ce qu’ils soient cohérents par rapport au message véhiculé par la chanson.

D’ailleurs, si Yesterday est devenue aussi populaire, ce n’est finalement pas grâce aux accords qui la composent : c’est parce qu’elle forme un tout homogène et cohérent.  Le tempo lent, l’alternance des accords mineurs et majeurs, le peu de paroles, l’orchestration simple… ce sont tous ces éléments qui ont participé à la cohérence de la chanson et à son succès.

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VIII / Récapitulatif des leçons et des techniques de composition utilisées dans Yesterday 

  • Chanter en yaourt pour essayer de trouver de bonnes paroles à apposer à la mélodie Si les paroles ou la musique ne viennent pas tout de suite, ne pas se focaliser dessus, laisser  reposer la composition et revenir dessus plus tard.
  • Utiliser des accords issus de la tonalité du morceau.
  • Utiliser des accords dérivés de la tonalité du morceau (par exemple utiliser un accord majeur au lieu d’un accord mineur) pour apporter de la diversité.
  • Utiliser les cadences parfaites pour donner un aspect de « conclusion » au morceau.
  • Répéter les motifs.
  • Alterner entre accords majeurs et accords mineurs pour donner un sentiment de mélancolie.
  • Utiliser peu de mots pour accentuer le côté mélodique de la chanson.
  • Penser la chanson dans son ensemble (orchestration, paroles, tempo…) afin qu’elle soit cohérente avec le message qu’elle véhicule

Voilà, il est maintenant temps pour moi de rendre l’antenne ^^. J’espère que cette petite analyse musicale vous a plu et que vous avez pu y apprendre beaucoup de choses ! Toutes vos remarques sont évidemment les bienvenues dans les commentaires ! A vous les studios ;).

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Parce qu’il n’est pas donné à tout le monde de rêver de la chanson du siècle…

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38 commentaires


  • Denise

    Bonjour,
    Est-ce que vous pouvez me faire parvenir: L’essentiel du Solfège pour composer ? J’ai du l’effacer par mégarde.
    Merci !

    Répondre

    • Alex

      Bonjour Denise,
      C’est envoyé dans votre boîte mail 😉

      Répondre

  • Lo Dalon

    Bonjour Alex,

    Je viens de découvrir votre blog et je le trouve très passionnant.

    Cette analyse de Yesterday m’a apporté beaucoup.

    Je ne pense pas qu’un rêve vienne m’apporter une musique 🙂

    Je vais donc me laisser tenter par un essai à mon niveau.

    Merci pour cet article enrichissant et à bientôt,

    Jean-Luc

    Répondre

  • Gym3000

    Merci pour cette analyse très complète aussi bien au niveau des paroles que de la musique. Le fait que tu aies abordé la partie concernant l’inspiration en plus de l’aspect technique , donne plus de légèreté à ton article! Merci également pour ce petit récapitulatif en fin d’enquête, très pratique.
    A bientôt pour ta prochaine publication!

    Répondre

  • FlOo134

    Salut !!! Merci pour cette analyse « courte » ? Car je pense que l’on pourrait en dire d’avantage sur un morceau comme ça ! On est jamais à court d’idée 😀

    C’est un plaisir d’analyser une chanson aussi facilement que par toi !!! Haha

    Bon article ! J’attend avec impatience le suivant. 🙂

    Répondre

  • jean-michel

    Ce guide qui est proposé, j’en ai fait la demande maintes et maintes fois sans jamais l’avoir reçu ???
    L’on me dit : « vous êtes déjà abonné ».
    J’avoue ne pas comprendre!!!

    Répondre

    • Alex

      Bonjour Jean-Michel,
      Vous pouvez télécharger le guide en suivant le lien contenu dans le premier mail que je vous ai envoyé (avez vous pensé à vérifier vos spams ?). Pour être sur que vous l’ayez, je vous l’ai attaché en pièce jointe d’un mail que je viens de vous envoyer. A bientôt.

      Répondre

      • jean-michel

        J’ai bien reçu le PDF.
        Un grand merci pour l’envoi

        Félicitation pour le travail accompli, j’y ai trouvé plein de choses intéressantes.
        Continuez j’en redemande
        @bientôt
        JM

        Répondre

  • Alex

    très bon article !

    Comment fais tu pour trouver les accords de la chanson ? autant j’arrive à reproduire les mélodies car chaque note est identifiable autant les accords…

    Merci et continues !

    Répondre

    • Alex

      Salut Alex (quel beau prénom 😉 )
      Ba les accords, c’est à force d’avoir mangé des dictées mélodiques à plusieurs voix en école de musique. A force, l’oreille s’habitue ! C’est juste une question de pratique 😉

      Répondre

  • Farouj Majid

    Bonjour Alex
    Merci beaucoup pour votre analyse musicale de Yesterday. On apprend toujours de nouvelles choses dans votre site.

    Répondre

  • Magalie

    Hello Alex,

    contente de te relire à nouveau 😉
    Rien a dire de spécial par rapport à l’article qui est excellent comme d’habitude.

    Sinon pour écrire tes partitions, faire des relevés ? Tu fais ça à la main ?
    MuseScore pourrait t’être d’un grand secours 😛 !

    Répondre

    • Alex

      Salut Magalie !
      Haha, j’avoue mais comme j’avais déjà pas mal de retard dans ma publication, j’ai préféré scanner mes brouillons pour gagner du temps. (Mais chut normalement il ne faut pas le dire !! 😉 )

      Répondre

  • Daniel

    Bonjour Alex,

    Tes articles sont très précieux et ils apportent beaucoup à ma connaissance de la composition musicale.
    Merci à toi de nous en faire profiter.
    Surtout ne t’arrête pas…

    Répondre

  • Jean

    Très beau travail ! C’est clair et précis. Je sens que je vais passer quelques heures sur ce décorticage, cette analyse, pardon 😉
    Merci beaucoup pour ce nouveau post !

    Répondre

  • denis

    Bonjour Alex

    Impec le décryptage de ce morceau et ça nous fait bien avancer.

    Merci

    Répondre

  • Joss

    Salut Alex
    Merci pour toute ton aide,
    En revanche je passe du monde de Dj(13ans) a celui de compo(logic pro)
    Pourrais tu me donner un lien pour récuperer les acords au piano (genre image avec les points sur les touches lol) ou un genre de mémo pour travailler les accors tous les jours
    Thanks…

    Répondre

    • Alex

      Salut Joss,
      Je te conseille de télécharger le livret gratuit « Les accords au piano » du site Humeur Piano ;).

      Répondre

  • HardBlues

    Bonjour,

    Beau travail de pédagogie, c’est clair et bien organisé.
    Pas comme moi qui est visiblement supprimé le message contenant le lien pour télécharger ton guide du solfège…
    Merci d’avance si tu peux me le renvoyer.

    Répondre

    • Alex

      Salut HardBlues,
      Pas de problèmes, je t’ai renvoyé ça sur ta boîte mail 😉

      Répondre

  • Joss

    Merci Alex
    En revanche, j’ai essaye les 4 accords axis (et c’est étrange ca donnait pas la meme chose)
    avec ma main gauche je jouait la fondamentale de l’accord mais rien a voir !!)
    As tu une astuce ou que faire avec cette main gauche…
    Gracias

    Répondre

  • quenrin

    Tres sympa l’ analyse.
    Pour aller plus loin,
    Dans le premier couplet: j’ai l’impression qu’ on se trouve en re mineur, tonalite voisine de fa majeur.
    De plus certains accords se suivent en quintes descendantes.

    Répondre

    • Alex

      Salut Quentin,
      Merci pour ce complément d’analyse très juste !

      Répondre

  • Jerome

    Salut, tu devrais faire plus attention à la manière dont tu écrit la musique. Les hampes sont placées du mauvais coté de la note. Elles doivent être à droite quand tu les écris vers le haut et à gauche quand tu les écris vers le bas. Tu dois écrire les chiffres indicateurs au début des mesures et placer tes dièses et bémols de l’armure sur les bonnes lignes de la portées. Tu aurais l’air moins amateur!

    Répondre

    • Alex

      L’extrait de partition est un simple brouillon et non une reproduction de la partition originale. Par contre, si je dois faire attention à la façon dont j’écris la musique, fais attention à la façon dont tu écris ton commentaire. C’est bourré de fautes. 😉

      Répondre

  • Dolomite

    Merci à Jérôme pour cette intervention qui apporte un vrai plus sur cette analyse musicale instructive… 😀

    ah au fait!

    « tu écris » prend un « s » et non un « t », de même pour « de la portée », il n’y a pas de « s » à « portée » qui est au singulier et ce quelque soit la calligraphie manuscrite qui nous est propre.

    Que pense notre ami Jérome de cette calligraphie musicale?
    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b55002571m/f1.highres

    C’est amusant car Alex à tendance comme lui à placer ses hampes au milieu des notes.

    Ah oui, pour Info, l’amateur qui a écrit ce torchon n’est autre que ce cher Wolfgang
    ([Galimathias musicum KV 32 : fragments / Wolfgang Amadeus Mozart] )

    Merci Alex 😉

    Répondre

  • Bertrand

    Bonjour,

    Je salue cette démarche d’expliquer cette (très belle) chanson. Je vais toutefois et sans être trop long apporter quelques précisions ne serait-ce sur les 4 premiers accords analysés.

    Effectivement, nous sommes en Fa majeur (1 b à la clef), on a donc dans cette tonalité les accords suivants (en 3 notes):

    degré I : Fa (F)
    degré II : Solm (Gm)
    degré III : Lam (Am)
    degré IV : Sib (Bb)
    degré V : Do (C)
    degré VI : Rém (Dm)
    degré VII : Mim b5 (Emb5)

    Il est toujours important de rappeler les accords diatoniques, cad les accords issus de la tonalité du morceau.

    La suite d’accords au début du morceau est bien : Fa, Mim, La, Rém (ou F, Em, A, Dm). Comme on le voit, Fa et Rém font partie de la gamme de Fa majeur, respectivement degrés I et VI. Il reste à expliquer les accords de Mim et La.

    L’accord de La est un accord de dominante secondaire, qui résout sur Ré mineur. Pour la faire courte, tout accord peut être précédé d’un accord de dominante situé une quinte au dessus. Si on a Rém, la quinte de Ré est La, donc on peut jouer l’accord de La(7), soit les notes La, Do#, Mi (et Sol). L’accord de dominante se caractérise par son triton, un intervalle de 3 ton, intervalle qui existe entre la tierce majeure et la septième mineure (donc entre Do # et Sol). L’accord de dominante permet d’introduire une tension justement symbolisée par ce triton, intervalle très instable qui provoque ici la notion de résolution par demi-ton – ici Do# résout sur Ré. La notion de résolution par demi-ton est plus forte que celle par ton.

    On appelle cet accord un accord de dominante secondaire car il est issu d’une tonalité. Ce n’est pas une modulation, mais un emprunt. Ici, c’est un emprunt à Ré majeur ou en Ré mineur. En Ré majeur tout comme en Ré mineur, l’accord du degré V est … La(7).

    Donc pour résoudre sur Rém, on joue l’accord de dominante qui permet de résoudre sur Ré mineur, c’est bien l’accord de La(7). Un accord de dominante est un accord majeur avec une septième mineure.

    L’explication de Mim est simple à comprendre. Vous connaissez les cadences par quinte, la plus connue étant le II V I. On peut donc faire précéder un accord de dominante (degré V) par son degré II « relatif » (on a donc II V). En Ré majeur ou en Ré mineur, on a l’accord de La en degré V et Mi m en degré II (en mineur, c’est un peu plus complexe car il y a trois gammes, les accords sont Mim7b5 et Mim7 mais comme ici on ne mentionne pas les septièmes, on peut alors penser à Mim7 issu du mineur mélodique – contrairement à Mim7b5 issu du mineur naturel ou harmonique).

    Donc si on reprend la cadence :
    Fa Mim La Rém
    I IImin III7 VI

    On note III7 pour chiffrer La car La représente le degré III mais 7 pour dire qu’il est accord de dominante. Chiffrer III signifierait qu’on a Lam (degré III en Fa majeur). Mi m étant le degré II relatif à La.

    Mi m et La sont bien des accords étrangers à la gamme de Fa majeur. Mim prépare La7 dont le but est de faire naitre une tension. Comme il est expliqué avant, cela permet de jouer également sur les Do / Do # et Si b / Si, ce qui est toujours intéressant sur le plan harmonique et mélodique.

    Je suis à votre disposition si vous souhaitez un éclaircissement. En tout cas, bravo pour cette initiative d’analyse.

    Musicalement,

    Bertrand

    Répondre

  • david

    Salut Alex,
    Je suis batteur depuis plus de vingt ans et je désirais composer des schnsons. Mais j’ai laissé tomber car ce que je faisais n’avais pas d’intérêt et ne me plaisais pas. Je n’ai jamais appris l’harmonie, uniquement la rythmique. Comme j’ai investi dans ableton live, j’ai fait des recherches afin d’utiliser l’harmonie pour composer. J’ai découvert ton site, et le visite pour apprendre à utiliser les données que tu mets à disposition. J’ai carrément progressé comme je n’aurais jamais imaginé. Donc un grand merci pour tes conseils et le temps que tu consacres afin de satisfaire les autres. SUPERBE MÉTHODE. Juste au passage ( je n’ai pas voulu apprendre le piano car je connais le temps qu’il faut pour devenir bon, je suis plutôt du genre perfectionniste et le temps me manquerait donc je me contente de pianoter. Par contre si tu as une méthode du genre rapide à me faire découvrir, je risque fort de m’y intéresser de plus près ). Salut à bientôt.

    Répondre

  • Marc

    Bonsoir Alex,

    Je te remercie pour tous les efforts que tu mets en œuvre pour créer des méthodes de travail sur la composition et tous les articles sur lesquels tu y mets bcp d’énergie, t’es vraiment génial, je dois avouer que depuis que je lis tes articles, j’ai appris à comprendre les sens de la création et je trouve ma musique bien plus mélodieuse qu’autre fois, un grand merci et continue à te faire plaisir car ça nous fait autant de plaisir.

    Merci,

    Marc

    Répondre

  • Naim

    Merci pour cette analyse forte intéressante, j’aimerai bien que vous fassiez l’analyse d’une chanson que j’adore Bruce Springsteen – « Darkness on the Edge of Town »

    Répondre

  • Bichou

    Bonjour votre article ma beaucoup aidé pour mon travail et ma beaucoup a pris je vous remercie bonne journée

    Répondre

  • Fred

    Un tout grand merci pour votre analyse ! J’y avais déjà jeté plus qu’un coup d’oeil dans le passé. Et voilà que je retombe dessus en cherchant si Paul McCartney sait lire la musique (après avoir écouté son merveilleux album solo). Voici encore une bonne utilisation d’internet, un partage de compétences… Encore bravo !

    Répondre

  • Pierre Lecomte

    Il serait pertinent d’analyser la mélodie de cette chanson en repérant les notes réelles de l’accord utilisé
    de faire remarquer le retard de ces notes apporte cette  » fraîcheur  » qui touche tant de monde
    Dire qu’ il y a une modulation au ton relatif de Fa soit le Ré mineur avec un enchaînement du type IIm- V – Im
    donc Mi m LA Rém que le SOL – G – est aussi le relatif de Em et en remplaçanr on aurait G A Dm
    comme on a Bb C F soit IV V I en majeur et aussi que G est le 4ème degré en Rém
    et parlons des cadences – couplet A cadence plagale IV – I ( Bb F ° si souvent utilisé dans les compositions des beatles encore pleins d’autres réflexions à dire mais je m’en reste là à bientôt

    Répondre

  • Antonio

    Salut ! Je voulais juste te féliciter pour l’ensemble de ton blog, mais surtout ces analyses de chansons. Elles sont complètes, inspirantes, très variées, drôles… C’est une vraie mine d’or. T’es vraiment génial continue comme ça.

    Répondre

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