L’harmonisation des gammes (gamme majeure et gamme mineure naturelle)

L’harmonisation des gammes, c’est une technique de base en composition qui vous aidera à trouver de belles suites d’accords, à retrouver une tonalité, à obtenir les bons accords pour accompagner une mélodie, et plein d’autres choses encore. Dans cet article, nous allons voir comment harmoniser la gamme majeure et la gamme mineure naturelle.

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En ayant lu mon guide « L’Essentiel du Solfège », vous avez pu obtenir les bases essentielles de la théorie musicale. Le monde de la musique qui vous semblait si lointain et si inaccessible, vous est dès lors apparu comme beaucoup plus abordable. Malgré tout, il y a encore quelque chose qui vous chiffonne. Certes vous êtes dorénavant plus familier avec des notions comme les accords ou les gammes (vous savez de quoi on parle lorsqu’on les évoque), mais vous avez encore du mal à percevoir l’usage que vous pouvez en faire.

Oui, vous maîtrisez la théorie derrière toutes ces notions, mais vous ne savez pas vraiment comment mettre tout ça en pratique. Car après tout, c’est bien beau de savoir qu’une gamme est majeure à partir du moment où ses demi-tons sont placés entre les degrés III/IV et VII/I, mais cette information s’avère vite inutile si on ne sait pas comment la mettre à profit au sein de ses compositions.

Alors, pourquoi est-il important de savoir construire des gammes et d’identifier des accords ? Et pourquoi est-il utile de connaître toutes ces notions de théorie musicale ? La réponse à toutes ces questions, c’est l’harmonisation des gammes. Oui les amis, vous avez bien lu: l’harmonisation des gammes. (Et je le mets deux fois de suite en gras parce qu’on n’est pas là pour rigoler). 🙂

Cette notion que nous allons voir aujourd’hui est sans doute l’une des plus importantes du monde de la composition. C’est la base de tout. Une fois que vous aurez compris ça, tout aura du sens et deviendra logique. Les pièces du puzzle vont commencer à s’assembler et vous comprendrez alors la raison d’être de la théorie musicale. C’est simple: les mayas ont leur calendrier pour décrypter le monde, Néo à la matrice, et les compositeurs eux, ont l’harmonisation des gammes. (Comment ça c’est tout de suite beaucoup moins classe ?). 🙂

Plus sérieusement, l’harmonisation des gammes est la notion permettant de faire le pont entre les différents éléments du solfège théorique. Grâce à ça, vous pourrez comprendre l’importance des gammes et des accords, vous connaîtrez la relation qui les unie et surtout, vous serez en mesure de les utiliser au sein de vos compositions.

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Prérequis 

Avant de lire cet article, soyez bien sûrs d’être au point sur les notions d’intervalles, de gammes, et de constructions d’accords. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez télécharger mon guide gratuit «L’Essentiel du Solfège» présent un peu partout sur le site. Il vous expliquera en détail et pas à pas l’ensemble de ces notions. Pour compléter votre lecture, vous pouvez également consulter mes différents tutoriels vidéo sur le sujet :


I / Qu’est-ce que l’harmonisation ?

Commençons par le commencement: qu’est-ce que l’harmonisation des gammes? Derrière ce nom barbare, se cache en fait un principe très simple. L’harmonisation, c’est le fait de prendre une gamme et de construire un accord à partir de chacune de ses notes. Par exemple, si on prend la gamme de Do Majeur (pour changer^^), on va construire un accord à partir de la note Do, un autre à partir de la note Ré, un autre à partir de Mi et ainsi de suite. Une gamme «classique» est constituée de 7 notes, chaque harmonisation donnera donc lieu à la création de 7 accords.

Gamme de Do Majeur :

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II / Harmonisation de la gamme majeure

1) Harmonisation de Do Majeur

Comme souvent en théorie musicale, on prend pour référence la gamme de Do Majeur. Pour commencer, nous allons donc harmoniser cette gamme.

« Oh la belle gamme de Do Majeur ! »
(Cette phrase est à prononcer avec un accent du sud à la Cyril Lignac)

Notre but consiste à créer un accord pour chacune de ces notes. Comment y arriver? C’est très simple: il suffit d’empiler deux tierces successives à partir de chaque note. Commençons par la première: si on part du Do et que l’on compte un intervalle de tierce (soit trois notes), on tombe sur le Mi (Do, Ré, Mi). Maintenant, on va faire exactement la même chose mais en partant du Mi. En comptant à nouveau une tierce, on tombe cette fois ci sur le Sol (Mi, Fa, Sol). Notre premier accord est donc constitué des notes Do, Mi, Sol.

Facile non ? Il ne vous reste plus qu’à refaire exactement la même chose pour chacune des notes de la gamme. Au final, voilà ce qu’on obtient:

Petite parenthèse: Vous voyez qu’avec ce principe, on obtient des accords à trois sons (que l’on appelle «triades»). C’est la forme classique et la plus courante d’harmonisation. Cependant, il est tout à fait possible d’harmoniser votre gamme en accords à quatre sons (appelés « accords de septième » ou « tétrades »). Le principe est strictement identique, si ce n’est qu’au lieu d’empiler deux tierces successives, vous en empilerez trois.

Et ensuite? Et ensuite c’est tout! Vous avez terminé. Vous avez réussi à obtenir une belle harmonisation. (Cyril Lignac serait fier de vous). 😉 Pour finaliser votre recette, il ne vous reste plus qu’à identifier les accords obtenus.

Après une rapide analyse, voilà ce que l’on obtient :

  • Accord de Do Majeur
  • Accord de Ré Mineur
  • Accord de Mi Mineur
  • Accord de Fa Majeur
  • Accord de Sol Majeur
  • Accord de La mineur
  • Accord de Si Diminué

Et voilà notre gamme de Do Majeur harmonisée!
(Pour l’accent de cette phrase, je vous laisse choisir celui que vous voulez)

2) Harmonisation des autres gammes majeures

Maintenant que l’on s’est bien échauffé avec la gamme de Do Majeur, on va pouvoir passer au vif du sujet (notre plat principal): l’harmonisation des gammes majeures de façon générale. Comme vous le savez sans doute, il existe une multitude de gammes majeures. Les voici répertoriées au sein de deux tableaux :

Gammes majeures avec des dièses :

Gammes majeures avec des bémols :

Pour ces gammes, le principe d’harmonisation est strictement le même que celui de la gamme de Do Majeur. (On continue à empiler les tierces successives à partir de chacune des notes de la gamme etc…). La seule différence, c’est que vous devrez dorénavant prendre en compte les différentes altérations inhérentes aux gammes.

En effet, si on regarde dans notre tableau (dans la colonne de droite intitulée « notes altérées»), on voit que la gamme de Do Majeur est dépourvue de toute altération. C’est-à-dire que pour la construire, vous ne devrez pas lui ajouter de dièses ou de bémols. A partir de là, il est très facile de l’harmoniser car il suffit d’empiler les tierces à partir de ses notes pour obtenir naturellement les bons accords. Mais pour les autres gammes, c’est différent. Puisque chacune d’entre elle compte au moins une note altérée, vous devrez faire attention à bien prendre en compte cette altération lors de votre harmonisation.

Prenons un exemple très concret pour illustrer ce principe. Harmonisons ensemble la gamme de Mib Majeur.

Etape 1 : On construit la gamme de Mib Majeur.

Conformément à notre tableau, on voit que cette gamme possède 3 bémols à la clé: Si, Mi, et La. On la construit donc en prenant en compte ces altérations.

Etape 2 : On empile les tierces pour construire les triades

Pour l’instant, on ne s’occupe pas des notes altérées (mises à part celles de la gamme de départ). On s’assure juste de bien construire nos accords en empilant les tierces:

Etape 3 : On respecte les altérations inhérentes à la gamme.

La gamme de Mib Majeur possède 3 bémols à la clé. Pour l’instant, ces bémols ne sont présents que sur les notes de la gamme. Mais pour que notre harmonisation soit réussie, il faut que tous les Si, tous les Mi, et tous les La obtenus lors de notre harmonisation soient bémols.

Et voilà ! Vous avez vu, ce n’était vraiment pas compliqué. En fait, si votre gamme possède des altérations, vous devez juste bien faire attention à ce que ces dernières soient retranscrites pour chacune des notes obtenues. Par exemple, si vous souhaitez harmoniser la gamme de Ré majeur (deux dièses à la clé), vous devrez faire en sorte que tous les Fa et les Do des accords obtenus soient dièses. Pour la gamme de Fa majeur qui possède un bémol à la clé, tous les Si devront être bémols etc…

Etape 4 : On analyse les accords obtenus

Et comme d’habitude, une fois que l’on obtient nos accords, il ne nous reste plus qu’à les identifier :

3) Structure générale des harmonisations majeures

A ce stade de l’article, vous connaissez déjà tout du principe d’harmonisation des gammes. Félicitations les amis, ça mérite bien un petit mot de notre Cyril national :

« Bravo fiston,  je suis fier de toi. C’est très croquant-gourmand ce que tu viens de faire.
Dans le prochain cours, je t’apprendrai à avoir un brushing aussi réussi que le mien. »

Mais comme vous le savez, après l’entrée et le plat vient le dessert. Tout bon repas qui se respecte doit finir sur une petite touche de sucré pas vrai? Quoi? Moi gourmand? Jamais. 😉 C’est donc ce que je vous propose ici: je vais vous présenter une petite technique pirate qui vous aidera à réaliser vos harmonisations beaucoup plus rapidement. C’est la cerise sur le gâteau de notre recette.

Jusqu’à présent, nous avons harmonisé deux gammes: celle de Do Majeur, et celle de Mib Majeur. Mettons maintenant en perspective les accords obtenus pour ces deux gammes :

Accords de la gamme de Do Majeur :

Accords de la gamme de Mib Majeur :

Vous ne trouvez pas qu’il y a comme une petite ressemblance ? Effectivement, la nature des accords issus de ces deux gammes est strictement identique. Dans les deux cas, on voit que le premier accord est majeur, le second mineur, le cinquième majeur etc… Et vous savez ce qui est encore plus fort? C’est que la nature de ces accords sera toujours la même quelle que soit la gamme majeure choisie. En d’autres termes, pour n’importe quelle gamme majeure, vous pouvez être sûrs que l’accord issu du degré VI sera mineur, celui du septième diminué etc…

A partir de là, j’ai pu vous concocter un petit tableau récapitulatif.

Nature des accords issus d’une gamme majeure :

Grâce à ce tableau, il vous sera dès lors beaucoup plus facile de réaliser vos harmonisations. Il vous suffira en effet de vous y référer afin de déduire la nature des accords de votre gamme. On essaye ? Allez, c’est parti. Prenons la gamme de Ré Majeur (deux dièses à la clé, Fa et Do).

La première note de la gamme est un Ré. La nature du premier accord d’une gamme majeure est majeure. Le premier accord issu de la gamme de Ré Majeur est donc l’accord de Ré Majeur. On continue? Ok. La seconde note de la gamme est un Mi, la nature du deuxième accord de la gamme majeure est mineur. Le deuxième accord issu de la gamme de Ré Majeur est donc l’accord de Mi Mineur. Et ainsi de suite pour toutes les autres notes de la gamme.

Et voilà comment on arrive à harmoniser toute une gamme majeure en deux temps trois mouvements. 😉

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III / Harmonisation d’une gamme mineure

Comme nous l’avons vu au sein de l’article « Les différents types de gammes mineures« , il existe trois grands types de gammes mineures. Néanmoins, dans cet article nous allons uniquement traiter de l’harmonisation de la plus commune d’entre elles: la gamme mineure naturelle.

Si vous savez harmoniser une gamme majeure, alors vous savez également harmoniser une gamme mineure. Et oui, pour une fois, il n’y a pas de piège ni d’exception. Les principes à appliquer sont exactement les mêmes. On prend une gamme, on empile les tierces, on fait attention aux altérations, et on finit par déduire la nature des accords obtenus. Bref, vous connaissez la musique (cette blague a été récompensée lors de la 3ème édition du festival des « Petits Blogueurs Plaisantins »).

Comme tout à l’heure, je vous mets ci-dessous les tableaux bilans recensant l’ensemble des gammes mineures existantes.

Gammes mineures avec des dièses :

Gammes mineures avec des bémols :

Il ne vous reste plus qu’à choisir une gamme et à répéter les étapes précédentes pour l’harmoniser. Un dernier exemple pour la route ? Allez, on y va. On va harmoniser la gamme de Ré Mineur (1 bémol à la clé).

Etape 1 : On construit la gamme

Etape 2 : On construit nos triades

Etape 3 : On respecte les altérations inhérentes à la gamme

Etape 4 : On analyse les accords obtenus

Bien entendu, la technique pirate que nous avons vue précédemment peut aussi s’appliquer pour les gammes mineures. Car là encore, la nature de vos accords ne changera jamais quelle que soit la gamme mineure choisie. Puisque nous venons d’obtenir les accords de la gamme de Ré mineur, nous pouvons donc en déduire la nature générale des accords d’une gamme mineure.

Nature des accords issus d’une gamme mineure :

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IV / Les applications concrètes de l’harmonisation

Maintenant que vous connaissez toute la théorie, nous allons enfin pouvoir passer à la pratique. En quoi est ce que tout ce que nous venons de voir pourra vous être utile ? Et pourquoi est-ce que j’ai dit en introduction que l’harmonisation des gammes était aussi importante en musique ? C’est ce que nous allons voir tout de suite. Préparez-vous les amis, vous êtes sur le point de voir toutes les pièces du puzzle se rassembler.

1) Créer des suites d’accords

En harmonisant une gamme, vous obtenez 7 accords différents. Maintenant, il ne vous reste plus qu’à faire suivre ces accords dans l’ordre que voulez, vous pouvez être sûrs que ça sonnera. Et oui, pour créer des suites d’accords qui marchent, il vous suffit juste de piocher parmi les accords d’une gamme harmonisée. Cette technique est d’une efficacité redoutable et de très nombreux compositeurs y ont eu recours pour écrire leurs plus grands titres.

Exemple: Bob Dylan – “Like a Rolling Stone”

Pour composer sa chanson, Bob Dylan a harmonisé la gamme de Do Majeur et a utilisé les accords issus des degrés I, IV et V.

2) Compléter un fragment musical

Dans la même veine, imaginez que vous ayez composé un petit fragment musical grâce à la technique précédente. Problème : vous avez du mal à compléter votre suite d’accords pour en faire un morceau complet. Pas de panique ! Il vous suffit de piocher parmi les accords que vous n’avez pas encore utilisés de la liste. Par exemple, si vous êtes en Do Majeur et que vous avez utilisé la suite d’accords Lam / Mim / Rém / Lam pour votre couplet, vous pouvez essayer de composer votre refrain en utilisant les accords DoM / FaM / SolM. Bien sûr, il ne s’agit pas là d’une règle absolue. Vous n’êtes pas obligés d’utiliser des accords différents entre votre couplet et votre refrain. (De toute façon, en musique vous n’êtes obligés de rien, tout est possible). Mais au moins, si jamais vous êtes en panne d’inspiration, vous savez que grâce à l’harmonisation des gammes, vous avez sous le coude des accords susceptibles de débloquer la situation.

3) Trouver un accompagnement pour une mélodie

Imaginez que vous ayez composé une petite mélodie dans la tonalité de Ré Mineur. Vous souhaitez maintenant pouvoir la chanter en vous accompagnant à la guitare dans le but sournois de séduire votre voisine. Comment trouver les « bons » accords pour cette mélodie ? En tâtonnant pendant des heures sur votre instrument ? Bien sûr que non ! Prenez la gamme de Ré Mineur, harmonisez là, et utilisez les accords obtenus pour créer votre accompagnement. Et pour répondre aux petits malins qui me diraient :

« Oui mais comment on fait pour savoir que la mélodie est en Ré Mineur ? Moi souvent je chante, je trouve quelque chose, et je n’ai aucune idée de la tonalité dans laquelle je me trouve ».

Eh bien je dirai tout simplement : lis mon article « Comment trouver la tonalité d’un morceau ? », tu y trouveras toutes les réponses à tes questions. 😉

4) Retrouver une tonalité

Justement, en parlant de tonalité, l’harmonisation des gammes est un excellent moyen pour la retrouver. Car si on y réfléchit deux minutes, l’harmonisation des gammes consiste à partir d’une gamme pour obtenir des accords. L’inverse est donc tout à fait possible : on peut partir des accords d’un morceau pour retrouver la gamme dont ils sont issus. Et grâce à mes deux tableaux sur la nature des accords d’une gamme harmonisée, vous devriez y arriver sans trop de problèmes.

5) Et pleins d’autres choses encore

A partir du moment où vous avez compris que tonalité et accords étaient liés, tout devient possible. C’est « la foire à la saucisse » comme disent les jeunes du ghetto. Par exemple, imaginez que vous veniez de trouver une suite d’accords sympa à la guitare et que vous souhaitiez y ajouter un solo. Pour y arriver, il vous suffira de piocher parmi les notes de la gamme dont votre suite d’accords est issue.

Exemple : On a la suite d’accords Rém / FaM / Lam / DoM issue de la gamme de Ré Mineur et jouée à la guitare acoustique.

Pour composer un solo efficace à la guitare électrique, on utilisera les notes de la gamme de Ré Mineur.

Et ce principe est réutilisable pour n’importe quoi. Vous voulez ajouter un violon pour soutenir votre mélodie ? Utilisez les notes issues de votre tonalité. Vous souhaitez ajouter des nappes de synthé pour apporter une atmosphère aérienne à votre morceau ? Utilisez les notes de votre tonalité. Bref, vous avez compris le principe.

Alors bien sûr, il vous sera toujours possible d’aller plus loin dans vos compositions, notamment en changeant de tonalité au cours du morceau (c’est ce qu’on appelle la modulation et vous pouvez lire mes deux articles sur le sujet en cliquant ici et ici), mais encore une fois, c’est loin d’être une obligation. De très nombreuses chansons restent dans la même tonalité du début à la fin (dans le jargon, on appelle ça composer de façon « diatonique »). Ce n’est pas une mauvaise chose, ni un gage d’amateurisme. Comprenez bien qu’en musique, « complexité » ne rime pas forcément avec « beauté ».

Mais ça, j’aurai l’occasion d’en reparler au cours d’un autre article. En attendant, vous avez déjà de quoi faire. 😉

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88 commentaires


  • Thibaut

    c’est plus léger avec l’humour.

    Répondre

    • Alex

      Haha yes, j’essaie de rendre le solfège un peu plus sexy. 🙂

      Répondre

    • Amélie P

      Tellement clair ! Merci beaucoup ! (depuis le temps que je ne comprends rien à ce que mon prof de musique me raconte ^^)

      Répondre

  • Thierry Harvey

    juste un seul mot …
    BRAVO

    Répondre

  • Merveilleux

    Je suis comblé et je pense que je vais y arriver avec cette expérience que j’ai avec vos articles.

    Répondre

  • Méthode arc-en-ciel / The Rainbow Piano

    Sympa, avec humour et smileys… 🙂

    Répondre

  • Carine B.

    Et bien merci beaucoup!
    Enfin un article sur l’harmonisation clair, précis et surtout abordable.

    Répondre

    • Alex

      Merci Carine ! J’avais vraiment pour objectif de faire un article référence sur le sujet car à ma grande surprise, j’ai vu que ça n’existait pas encore sur le web. 😉

      Répondre

  • Soc

    Super.
    Très bons articles.
    Merci !!!

    Répondre

  • Jean-Luc

    Merci pour ces articles très bien expliqués, on y voit plus clair !

    Répondre

  • Arno El Nanto

    Comme d’hab, c’est du bonheur !!!!
    Vraiment merci de simplifier et de mettre tout cela à la porte de tous… et de moi entre autre ;o)

    Répondre

  • maKabylie

    Salut maestro !
    Toujours là à nous donner l’envie de composer en démystifiant la composition musicale, mais non sans la rendre encore plus excitante !!!
    Alors merci mile fois, j’adore te lire amigo 🙂

    Répondre

  • joelle

    Chapeau bas : clair et net . Je suis admirative…

    Répondre

  • Rimlinger Nathalie-Noëlle

    Super merci ! Ce cours dissipe clairement le vague ou les incertitudes qui pouvaient subsister même après la méthode, dans la tête d’une totale autodidacte. C’est chouette de comprendre et même indispensable quand du feeling on passe à l’apprentissage.

    Répondre

    • Alex

      Exactement ! Une fois qu’on a compris la logique derrière les choses, tout devient beaucoup plus facile. 🙂

      Répondre

  • Ramassamy

    Salut Fiston

    Sympa tout ça , maintenant je suis dans le vif du sujet !

    A bientôt !!

    Répondre

  • Drumstach's'Wood jean noel

    Bonjour Alex , je n ai pas encore pris le temps de lire ton article , mais comme d habitude ce doit etre un super travail , merci à toi de partager ta passion aussi chaleureusement !!!!!!!!!!! Moustache .

    Répondre

  • Marcellin

    Merci. Très clair avec des mots justes et à la portée de tous. Toutes nos félicitations.

    Répondre

  • oswald

    je cours essayer ca sur ma guitare et composer dare dare la chanson qui tue (avec ou sans bémols) lol !!!!
    merci encore d’avoir tamisé la difficulté pour en extraire la simplicité et l’efficacité !
    au plaisir de lire tes nouveaux articles…..

    Répondre

  • DJITIE

    Trop cool Merci

    Répondre

  • marcalain

    Super article!!!! je suis admiratif devant la clarté des propos. Tout paraît si simple!!!

    Répondre

    • ARMAN

      tres enrichissant.T`es legendaire. merci

      Répondre

  • CHRISTOPHE BALDUCCI

    Merci pour ton article. La théorie comme le solfège est un mauvais moments à passer mais grâce à toi ça roule tout seul. Comme quoi pas n importe qui peut se flatter d être bon pédagogue comme toi. T es le meilleur. Merci pour ton travail.

    Répondre

    • Alex

      Merci Christophe ! Tu vas voir, je vais finir par réussir à te réconcilier avec la théorie musicale. 😀 C’est tellement utile et puissant qu’après tu ne jureras que par ça !

      Répondre

  • Régal Martine

    Un grand merci

    Répondre

  • Marc

    un grand merci pour avoir levé le mystère des gammes, et un grand bravo pour l’avoir rendu accessible (et en avoir fait un article agréable à lire) !

    Répondre

    • Serge laverdure

      Cool a quand les illustrations a propos des autres gammes mineures ? mode ascendant avec respectivement 7e degré élevé et 6e et 7e degrés élevés d’un demi ton..bref t’auras du grain

      Répondre

      • Alex

        Salut Serge,
        Je parle déjà des différents types de gammes mineures existantes au sein de cet article: « Les différents types de gammes mineures« . Après, le principe pour harmoniser ces gammes est exactement le même que celui décrit dans l’article. Mais effectivement, peut être qu’un jour je ferai un article sur l’harmonisation des gammes « poussées » genre mineures harmoniques, mélodiques, septièmes etc… Qui sait, on verra bien. 🙂

        Répondre

  • Joseph

    Ah Oui intéressant cet article !…. c’est un plus par rapport au nouveau guide!
    est-ce sur le meme principe que se fera l’harmonisation des voix ???

    Répondre

    • Alex

      Bonjour Joseph.
      Content que l’article t’ait plu. 😉 Ça dépend de ce que tu appelles par « harmonisation des voix ». Mais si par là tu entends par là « créer un accompagnement pour la voix » alors oui, tu peux appliquer ce principe. Tu harmonises la gamme correspondant à la tonalité utilisée pour écrire la mélodie de ta voix, tu pioches parmi les accords obtenus pour créer ton accompagnement, et le tour est joué !

      Répondre

  • Cham

    Super cool.. Merci de m’aider a avancer.merci infiniment

    Répondre

  • Serge laverdure

    Et peut être qun jour tu nous introduiras petit a petit dans lunivers sinueux des gammes jazziques….do blues, bartok, dimunuee, semi diminuee, pentatonique, par tons, chromatique, et que sais je c’est toi le maître merci bcp !

    Répondre

    • Alex

      Un article sur les gammes pentatoniques est effectivement dans les tuyaux. On me le réclame beaucoup. 🙂

      Répondre

      • Zawadi

        C’est un travail qui mérite beaucoup applaudissement.Merci à vous Alex

        Répondre

  • Vincent

    Merci Alex

    Répondre

  • rodrigue

    bravo vous etes un genie Alex

    Répondre

  • Ben Heine

    Très chouette article. Si on comprend le cycle des quintes qui tient en une page, on comprendra tout cet article

    Répondre

  • Pela

    Merci!

    Répondre

  • andy

    tellement une révélation !
    j’avoue que j’en ai pour plusieurs jours / mois pour venir a bout de tout calerais j’ai déjà utilisé des bases pour une suite d’accords et çà fonctionne plutôt bien ..
    merci pour ce travail remarquable et ensuite on dira que les « jeunes  » ne sont pas partageur !!!

    BRAVO

    Andy

    Répondre

    • Alex

      Merci Andy,
      Ravi que mon travail ait pu t’être utile. 😉

      Répondre

  • Jobijoba

    Vos leçons sont très claires et didactiques
    Merci pour tout !

    Répondre

  • Thibault

    Vraiment un bel article très intéressant, ça va beaucoup m’aider 🙂

    Merci !

    Répondre

  • N'dri sylvere aymar

    salut à vous j’aimerais si possible savoir svp
    comment harmoniser c-à-d comment trouver les différentes voix à savoir l’alto ou le tenor d’une chanson connaissant les accords de cette chanson

    Répondre

  • Gandalf

    Super article merci ! Pour ce qui est des accords à 4 notes, en est il de même?
    Si le morceau est dans la tonalité de do majeur, et que je veux utiliser un accord de septième sur le degrés 5 donc sol, l’accord sera t’il obligatoirement Sol-Si-Ré-Fa ? ou est il possible de piocher dans des notes extérieures à la gamme pour créer un autre accord de 7eme a la place comme remplacer le fa par un fa# ? Merci d’avance

    Répondre

  • jean francois

    bonjour
    j’ai presque tout compris mais j’aimerais revenir au début :

    que veut dire « harmoniser » :
    pour moi , d’instinct, ça veut dire mettre en accord un élément A avec un élément B
    est t on dans ce cas ???
    quels sont les éléments à « accorder » entre eux ???

    Répondre

  • Van Noctar

    Bonjour,

    La théorie musicale rend tellement les choses plus logiques et on se rend compte qu’il y a encore tellement de choses à apprendre. Juste de devoir mémoriser les gammes est une opération difficile, même si avec la technique ce n’est pas nécessaire mais mieux pour improviser. Merci pour ce super travail.

    Répondre

  • Enzo

    Bonjour,

    Tres bon articles, merci.

    J’aurai une question concernant les accords, je pianote souvent avec des accords différents, dans des gammes différentes. Mais je suis souvent gené dans l’utilisation des accords diminué. Ils sonnent vraiment pas bien… Du coup, comment faire dans ces cas là ? Utilisons nous quand même les accords d’une gamme, ou est-ce qu’on doit realterer la note pour passer dans un accord non diminué ? Par exemple en Do Mineur Harmonique, la sensible est le Si. Mais si je veux faire un accord de Si en Do Mineur Harmonique, je me retrouve avec un accord diminué entre Si et Fa… Et… C’est vraiment dissonant. Le problème viens souvent dès que l’on quitte les gammes naturelles en fait.. La maitrise des ces accords diminué est un vrai mystère pour moi. Est-ce que il existe un article sur le sujet ?

    Merci et bonne continuation ! 🙂

    Répondre

  • Marine

    Merci, un super travail!
    Les informations sont très claires, bravo!

    Répondre

  • Henri William

    Très édifiant.
    Mais j’aurais une préoccupation. Cette méthode d’harmonisation des gammes fonctionne-t-elle également, lorsqu’on veut harmoniser une musique issue de la gamme pentatonique ?
    Si oui, comment ? Sinon, quelles sont les éléments prendre en compte ?

    Répondre

  • Patrick LAHBIB

    Bonjour,
    merci pour cet article très intéressant. J’ai cependant essayé d’appliquer ces règles à une chanson et j’ai quelques difficultés. Les accords utilisés sont : C,D, Em,F,G,Am,Bm donc j’aurais tendance à penseser qu’on est en G majeur sauf que j’ai aussi du Dm, du G#aug et mon accord de Fa n’est pas diminué. Si je prends les notes utilisées, je n’ai qu’une altération (Fa#) qui confirmerait ma tonalité de sol majeur mais j’ai également un fa. Pouvez-vous m’éclairer ?
    Merci par acance
    Cordialement
    Patrick

    Répondre

  • ares

    Super travail. Tu partages ta passion avec nous et on apprend énormément de choses avec toi. Pour ma part, j’ai appris la base des accords et comment harmoniser une mélodie.

    Répondre

  • Max

    Alex,
    Par rapport au tableau des dièses et des bémols, je me permets d’ajouter un petit « truc » bien utile :
    Il est aussi possible de savoir sur quelle tonalité on joue en regardant le nombre de dièses/bémol à la clé: il suffit de prendre la note située 1 ton au dessus du dernier dièse : par exemple 1 dièse à la clé (=fa). + 1 ton = tonalité de sol. Autre ex : 7 dièses à la clé (dernier dièse = si + 1 ton = tonalité de C#). Idem pour les bémols, il suffit de prendre l’avant dernier bémol (attention l’ordre est inversé) et le tour est joué !

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  • Max

    Et donc pas besoin d’apprendre par coeur le tableau avec le nombre de bémol(s)/dièse(s) associé(s) à chaque gamme 😉

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  • PETIT

    Bravo pour cet article qui traite des gammes majeure et mineure naturelle.
    Pour être complet, il faudrait rajouter une 4ème étape dans l’harmonisation d’une gamme quelconque : le respect des altérations accidentelles inhérentes aux gammes mineure harmonique et mineure mélodique ascendant.
    Cette étape consiste à altérer toutes les notes des accords obtenus conformément aux altérations accidentelles de la gamme mineure, c’est-à-dire en haussant d’un demi-ton le degré VI en gamme mineure mélodique ascendant et aussi le degré VII en gammes mineure harmonique et mineure mélodique ascendant.

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  • Francko excel

    Oh Un grand Merci.

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  • Astrid1717

    Merci infiniment. D’une ineffable clarté !

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  • Stephane

    Bonjour,
    Je découvre votre site web, que je trouve très intéressant. Je n’ai pas de théorie musicale. Je suis un développeur. J’ai quand même pu créer les gammes. Maintenant il faut que j’arrive à créer les harmonisations. Je suis en typescript. Il faut que je trouve l’algorithme pour produire les degrés de chaque gamme 🙂
    Stephane

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  • Milor

    Je vous presenté tout mes
    Felicitation

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  • wil

    MERCI ALEX POUR CET ARTICLE TRES ENRICHISSANT..je suis entrain de rédiger un petit manuel de formation au piano et j’aimerais bien me servir de quelques extrait tiré de cet article pour le mettre dans ce manuel si ca ne vous dérange pas bien sûr. Merci d’avance

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  • Sergei

    Bonjour !
    Dans l’hamonisation de la gamme majeure de do, pourquoi appelles-tu l’accord de Si un « diminué » ? J’avais l’impression, qu’à la guitare, ces notes correspondaient à un accord de si mineur (si, fa dièse, ré), en barré avec tonique en 6e corde, et non à un accord de si diminué (que je croyais composé de si, fa, sol dièse et ré). Où est-ce que je me trompe ? Merci d’avance pour ta réponse ! Gros gros travail, merci bp pour ce site.

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  • Jim

    Bonjour Alex, je suis dans un cul-de-sac logique avec cet article, si je comprends bien le Cercle des Quintes nous donnes les altérations pour construire toutes gammes majeures et mineures. Avec ces gammes majeures et mineures il est possible d’harmoniser, donc de sortir de chacune des gammes, 7 accords qui sonnent bien, respectivement, avec ceux-ci. Mineur qui est le 6eme mode de la majeur et donc il est possible d’harmoniser toutes gammes et modes des sept modes d’une gamme donnée. Alors, ma question est la suivante :

    Pour l’harmonisation d’un gamme majeure arabe techniquement, je soupçonne que je dois me référer initialement aux intervalles de la gamme (T, T, ½, ½, T, T, T), plus les altérations données par le Cercle des Quintes (et encore, ont dirait qu’en pratique il est là mon cul-de-sac logique). par exemple :

    Gamme Arabe en Do MAJ

    C – D – E – F – F# – G# – A# – C
    T T ½ ½ T T T
    E – F# – G#- A# – B – C – D – E

    G# – A# – B – C – D – E – F#- G#

    Ce qui donne

    C (2t) E (4t) G# donc un C augmenté
    D (2t) F# (4t) A# donc un D augmenté
    E (2t) G# (3.5t) B donc un E majeur parfait
    (…)
    G# (2t) C (4t) E donc un G# augmenté

    On dirait que je ne peux pas me fier au Cercle des Quintes pour connaître les altérations inhérentes à chacune des gammes, puisqu’au départ la gamme de C possède trois notes altérées.

    Est-ce que je suis dans le champ complètement où ce que j’essaie d’expliquer ici sonne pas mal ? Je dis ça en ayant comme idée de base que la gamme de C est non altéré… mais peut-être n’est-ce valide que pour la gammes majeure et ses modes, alors c’est dire si je suis ko pour harmoniser cette gamme Arabe en Sib (et même celle que je tente de comprendre ici en C, je n’ai que des doutes. As-tu un papier d’écrit quelque part pour l’harmonisation des autres gammes ? Ou quelque chose qui permettrait de mieux comprendre ce phénomène ?

    Merci gros comme ça Alex !

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  • Halim

    Sincèrement MERCI et bravo.

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  • El bekri Taieb

    Toutes mes félicitations pour cet excellent article il est très riche en informations. Simple et très efficace. Vraiment bravo, vous êtes génial, bon courage.

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  • Alfredson

    Qu’en est-il de l’harmonisation des différents modes de la gamme majeure ?

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    • Alex

      Tu peux les harmoniser exactement de la même manière: tu créés des accords à 3 sons à partir de chacune des notes de ton mode, tu fais attention aux altérations à la clé, et tu identifies les accords obtenus. 😉

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      • DUROCHER

        bonjour,
        je serais intéressé pour une référence de site qui puisse m’indiquer quels sont les correspondances entre anciens modes (phrygien, éolien, myxolydien, etc) et les modes mineurs et majeurs. Existe t-il des tableaux d’harmonisation pour ces anciens modes ou pas ?
        cordialement,
        Bruno

        Répondre

  • francois

    Je découvre le site étant à la recherche d’une explication sur l’harmonisation des gammes.
    C’est vraiment impressionnant, chapeau pour le boulot!
    C’est très bien expliqué et présenté, et très complet.

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  • p4codeluxe

    Salut, c’est un super article! Par contre le 7ème degrès de la gamme majeure, je lis ailleurs que c’est un demi-diminué et pas un diminué… une seule note change, est-ce que ça vaut dire que les 2 sont corrects?

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