La modulation en musique: changer de tonalité au cours du morceau (1/2)

saut mario

En musique la modulation consiste à changer de tonalité au cours du morceau. Ce procédé n’est jamais aisé car il a tendance à dénaturer « l’homogénéité » du morceau. Dans cet article, vous apprendrez donc des techniques afin de moduler facilement et de façon naturelle.


Disclaimer

Cet article est assez technique et poussé. Avant de l’aborder, il vous faudra absolument maîtriser les notions d’intervalles, d’accords, de tonalité, de gammes, et de cadences.

Au vu de sa longueur, j’ai également décidé de le scinder en deux parties. Dans cette première partie, vous apprendrez à vous familiariser avec la notion de « modulation », avant de découvrir une première application de ce procédé grâce aux gammes relatives.

La seconde partie sera quant à elle destinée à l’étude des techniques de modulation plus complexes faisant appel aux gammes plus éloignées de la tonalité d’origine. (Et si vous n’arrivez rien compris à ce disclaimer, rassurez-vous, c’est normal: lisez tranquillement l’article jusqu’à la fin et vous finirez par y voir plus clair). 😉

. Première partie : Premiers pas avec la modulation

.
I / Le concept de modulation

1) Qu’est-ce que la modulation en musique ?

Dans mes articles, je vous ai souvent parlé de la technique de « l’harmonisation des gammes » pour vous aider à trouver des suites d’accords. Pour rappel, cette technique consistait à choisir une gamme, l’harmoniser (c’est à dire créer des accords à partir de chacune des notes de la gamme), et se servir des accords obtenus pour constituer sa progression d’accords. (Pour voir l’application concrète de cette technique, je vous invite à (re)lire mon article dédié au sujet « L’harmonisation des gammes »).

Même si cette technique est très efficace, elle fait cependant preuve d’une certaine limite: puisque les accords sont tous issus de la même gamme, la suite obtenue restera toujours dans la même tonalité. Or, rien ne vous empêche d’utiliser des accords de tonalités différentes pour constituer vos suites

A partir de là, il faut distinguer deux cas de figure :

  • Le premier, c’est lorsque vous utilisez de façon ponctuelle des éléments de tonalité étrangère (par exemple, lorsque vous utilisez juste une note ou un accord d’une tonalité étrangère). Dans ce cas-là, on parle d’emprunt.
  • Et le second, c’est lorsque vous changez durablement de tonalité au cours du morceau. Quand je dis durablement, ça veut dire que vous enchaînez au moins deux accords de tonalité étrangère. Dans ce cas-là, on parle de modulation et c’est justement de ça dont on va parler dans cette série d’articles.

2) Les avantages de la modulation

La modulation est très appréciée des compositeurs car en plus d’apporter de la diversité au morceau, elle permet de le relancer.

Une nouvelle tonalité amène en effet une nouvelle « identité sonore » à la chanson. Cette nouvelle identité sera donc particulièrement utile pour apporter de nouvelles idées au discours musical (exemple : écriture d’un pont), ou pour étoffer celles déjà en place (exemple: diversifier une suite d’accords en lui greffant des accords d’autres tonalités).

3) Les enjeux de la modulation

Même si la modulation possède de nombreux avantages, elle présente néanmoins un inconvénient de taille: il n’est jamais aisé de faire sonner ensemble des accords  étrangers l’un à l’autre. (Comprenez par là des accords issus de différentes tonalités). C’est un peu comme si vous décidiez d’agrémenter votre cuisine d’aliments sucrés afin d’apporter de la profondeur à votre plat. (J’étais à fond dans top chef ces derniers temps, ne vous étonnez pas de retrouver quelques métaphores culinaires dans mes articles^^).

Alors certes, s’il est bien fait, le sucré-salé ajoutera une valeur certaine à votre plat, mais il n’est jamais facile de marier ensemble des aliments de différentes natures. Vous voyez un peu le problème ? Eh bien avec la modulation, c’est exactement la même chose : tout l’enjeu sera de réussir à faire sonner  ensemble des accords issus de différentes gammes.

Et c’est justement ce que nous allons apprendre à faire au cours de cette série d’articles. Je vais vous présenter plusieurs techniques vous permettant de jongler facilement d’une gamme à l’autre, sans pour autant changer la nature du morceau ou en troubler son homogénéité.

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II / Vers quelle tonalité moduler ?

Maintenant que vous savez que la modulation consiste à changer de tonalité au cours d’un morceau vous allez sûrement me demander: vers quelle tonalité faut-il moduler ? Peut-on vraiment moduler vers n’importe quelle gamme ?

La réponse à cette dernière question est oui: dans l’absolu vous pouvez moduler vers n’importe quelle gamme.

Cependant, en fonction de la tonalité dans laquelle vous vous trouvez, il sera plus simple de moduler vers certaines gammes que vers d’autres. En effet, plus vos gammes seront proches entre elles, et plus il sera simple de moduler de l’une à l’autre.

Par exemple, si vous êtes en Do Majeur (rien à la clé) il vous sera facile de moduler vers du Sol Majeur (1# à la clé) car les notes entre ces deux gammes sont relativement proches (et donc leur sonorité aussi).

Par contre, si vous êtes toujours en Do Majeur, il vous sera beaucoup plus difficile de moduler vers une gamme de Mi bémol Majeur car cette dernière possède 3 bémols à la clé et partage donc peu de notes en commun avec la gamme de Do Majeur. .

choisir gamme modulation

.
III / Moduler vers une gamme relative

Le plus simple consistera donc à choisir une gamme proche de votre tonalité principale pour moduler. Et dans le genre, il n’y a pas plus simple que de choisir de moduler entre deux gammes relatives.

1) Qu’est-ce que deux gammes relatives ?

Pour rappel, deux gammes relatives sont deux gammes, l’une majeure et l’autre mineure, partageant exactement la même armure (c’est-à-dire le même nombre d’altérations et les mêmes notes). Même s’il s’agit de deux gammes différentes, elles sont donc par définition très proches.

Exemple: La gamme de Do Majeur et la gamme de La Mineur sont deux gammes relatives.

gammes relativesMême armure, mêmes notes, mais toniques différentes : pas de doute, on est bien en présence de deux gammes relatives.

2) Trouver la relative d’une gamme

Maintenant, comment trouver la gamme relative d’une gamme de base ? C’est très simple : Il existe une relation mathématique liant deux gammes relatives :

Gamme Majeure – Tierce mineure (1t + 1/2t) = Gamme Mineure relative

Et inversement :

Gamme Mineure + Tierce mineure (1t + 1/2t) = Gamme Majeure relative

Reprenons notre exemple précédent pour que vous puissiez bien comprendre ce mécanisme. Cherchons ensemble la gamme relative de La Mineur. Grâce à notre relation mathématique, on sait que l’on va devoir ajouter une tierce mineur au La, soit 1t + 1/2t, pour obtenir sa gamme relative.

trouver gamme relative exemple 1

Après cette petite opération, on se rend compte que Do Majeur est la gamme relative de La Mineur. Et si vous êtes un gros flemmard, vous pouvez vous référer au cycle des quintes pour retrouver facilement la relative d’une gamme donnée. En effet, deux tonalités situées directement l’une en dessous de l’autre sur le cycle sont relatives.

3) Moduler vers une tonalité relative

Maintenant que vous savez trouver la gamme relative d’une gamme donnée, il ne vous reste plus qu’à passer à l’étape suivante: moduler d’une gamme relative à l’autre.

Pour y arriver, nous allons avoir recours aux cadences, et plus particulièrement à la cadence parfaite. Pour rappel, la cadence parfaite est la cadence qui enchaîne un accord de degré V avec un accord de degré I. Cette cadence est donc particulièrement indiquée pour effectuer une modulation car elle apporte un caractère « conclusif » à la phrase musicale. (Elle permet donc de clôturer l’ancienne tonalité).

De plus, le degré I sur lequel elle se termine va quant à lui indiquer le passage à la nouvelle tonalité, ce qui permettra à l’oreille de s’habituer facilement aux nouvelles sonorités du morceau. Il vous suffira donc de conclure votre suite d’accords par une cadence parfaite issue de la nouvelle tonalité pour réussir votre modulation.

Je sais que je viens de vous apporter beaucoup de nouvelles informations, mais vous allez voir : nous allons reprendre ensemble une mise en application de cette technique, et tout vous paraîtra alors beaucoup plus simple. 😉

Tout d’abord, commençons par trouver une suite d’accords grâce la technique de l’harmonisation des gammes. Imaginons par exemple que notre suite d’accords soit « Ré Majeur, Sol Majeur, La Majeur, Ré Majeur » issue de la gamme de Ré Majeur.

gamme harmonisée ré majeur

suite accords ré majeur

La tonalité principale de notre morceau est donc Ré Majeur. Nous souhaitons maintenant basculer dans une autre tonalité afin d’apporter un peu de diversité à notre discours musical. Pour ce faire, nous allons recourir à la technique des gammes relatives. Nous allons donc chercher la gamme relative de Ré Majeur. Grâce à notre formule et à un rapide calcul, on se rend compte que la gamme relative de Ré Majeur est la gamme de Si Mineur.

trouver gamme relative exemple 2

Maintenant, il ne nous reste plus qu’à effectuer une cadence parfaite sur cette nouvelle tonalité pour effectuer notre modulation en douceur. Puisque la cadence parfaite est constituée de l’enchaînement des degrés V et I, on sait que l’on va devoir enchaîner les accords Fa# Mineur et Si Mineur.

gamme si mineur harmonisée Exemple de transition: Exemple modulation

Et voilà ! La modulation a eu lieu à partir de l’accord de Fa# Mineur. À partir de ce moment, le morceau n’est plus en Ré Majeur mais en Si mineur. Essayez de jouer cette suite d’accords avec votre instrument et vous verrez qu’elle sonne parfaitement bien ! Et le plus beau, c’est que votre oreille n’aura même pas remarqué le changement de tonalité. 😉

Voilà, j’espère que cette petite introduction à la modulation a été claire. Comme d’habitude, si vous avez des questions n’hésitez pas à m’en faire part dans les commentaires.

Dans le prochain article, nous allons corser les choses car nous verrons comment moduler entre deux gammes non relatives, et entre deux gammes éloignées l’une de l’autre. Pour le lire, c’est par ici que ça se passe: « La modulation, ou comment changer de tonalité au cours du morceau (2/2)« 

À vous les studios !! 😉

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Le top chef de la composition…

C’est ma méthode « Composer sa chanson de A à Z ». 231 pages pour vous expliquer comment composer votre chanson facilement, à partir de 0, et étape par étape. Si avec ça, vous n’arrivez pas à sortir de bons petits plats… 🙂

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55 commentaires


  • David

    Super article Alex.

    Sur la dernière illustration, j’aurais peut être ajouter un iii au dessus de F#m et vi au dessus de Sim pour bien faire comprendre :
    -L’accord iii d’une gamme majeur est la dominante de sa gamme relative(mineure)
    -l’accord vi est la tonique de la future gamme mineure.

    Merci encore. C’est super clair.

    Répondre

    • Alex

      Salut David,

      Belle remarque ! J’y avais pensé mais je ne l’ai pas fait au final pour éviter les confusions. Je voulais en effet montrer avant tout par ce schéma que la cadence parfaite devait faire partie de la nouvelle tonalité. Mais ce que tu dis est tout à fait juste. 😉

      Répondre

  • Joceton

    C’est super bien Alex, je vous félicite j’avais beaucoup de difficultés à bien comprendre la notion de modulation.

    Répondre

  • Smiley

    Juste quand je me lance dans la modulation, super !
    Dans la 2ème partie, parleras-tu aussi des modes dorien, phrygien etc.. ?

    Répondre

    • Alex

      Salut Smiley,

      Non, je vais uniquement me concentrer vers des modulations de gammes et non de modes pour éviter de perdre tout mes lecteurs d’un coup. 😀 (Déjà que là c’est bien technique, on va éviter de rajouter encore de la difficulté^^).

      Répondre

  • Valerie

    J’adore tes articles: concrets, explicites, ils répondent à des questions précises que l’on se pose et, même, si tu dis que la zic c’est « comme on veut avec nos propres feelings », avec tes explications, on a le point de départ. Merci. Continue s’il te plait !

    Répondre

  • Théo

    Merci pour le cours c’est du boulot l’air de rien

    Répondre

    • Alex

      Je t’en prie Théo ! Je ne te le fais pas dire, entre la phase d’analyse, de recherche, de rédaction, et de publication, y’a de quoi faire. 🙂 Mais si ça permet de vous aider, ça en vaut largement la peine !

      Répondre

  • LAUZE Christian

    Voilà exactement la question posée il y a quelques semaines.
    Je n’avais pas trouvé de réponse sur internet.
    Donc une fois de plus : merci Alex !

    Répondre

    • Lucie

      Bonjour Alex, merci pour vos explications. Une question : une pièce qui module, prend-elle le nom de la première tonalité, en omettant de mentionner la deuxième ? Ex. « La Romance en Sol Majeur » en sachant que cette pièce module en mi mineur et se termine en mi mineur (ne revient pas en Sol M). Merci.

      Répondre

  • patrick

    Fantastique!

    Répondre

  • Pierre

    Bonjour,très satisfait par vos articles qui m’apporte beaucoup musicalement ,merci et bonne continuation.Bill

    Répondre

  • Ankaein

    Salut, je me trompe peut-être mais il me semble qu’une cadence parfaite est constituée d’un V7-I et non pas Vm7-I …

    Le Fa# m devrait donc être majeur pour tirer vers le Si m, non ?

    Répondre

    • Alex

      Pas forcément, la cadence fait référence au degré de l’accord et non à sa nature. Tu peux donc très bien avoir un accord de degré V majeur ou mineur. Tout dépendra de la gamme utilisée.

      Répondre

      • Ankaein

        Oui, c’est vrai, mais ce que je veux dire, c’est que en musique tonale,
        si le V est mineur, ce n’est plus un accord de dominante car il ne contient plus la sensible et donc plus le triton, c’est plus vraiment un V « officiel »

        Par définition en tonal, quand on parle de la cadence parfaite, on parle bien d’un accord de septième de dominante (donc majeur) vers le Ier degré.
        même quand on joue en mineur. l’usage vaudra que le V soit majeur pour avoir toute la tension disponible.
        A moins qu’on puisse utiliser un V mineur en tonal et que ça m’ait échappé ?

        à moins, que tu parles en modal mais du coup, faudrait préciser, je crois.

        Répondre

        • Edwinzap

          Bonjour,
          Je suis tout à fait d’accord avec Ankaein.
          En tonal, une gamme mineur doit toujours avoir sa sensible haussée. Ce qui entraine un accord de dominante majeur !

          Ici je crois que les deux solutions conviennent car le Fa#m peut être vu comme le III de RéM. Il est alors normal que l’accord soit mineur.

          Répondre

          • Tartempion

            Bonjour,

            il existe trois gamme mineure. La gamme mineur naturelle, la gamme mineure harmonique et la gamme mineure mélodique.

            Dans le théorie tonale, pour avoir la sensible dans l’accord de V degré pour une gamme mineure, les « anciens » utilisaient la gamme mineure harmonique. Vous prenez juste une gamme de La mineur naturelle dont vous ré-haussez le VII degré d’un demi-ton. Le VII degré, Sol dans la gamme de La mineure naturelle devient Sol# dans la gamme mineure harmonique, remplissant « enfin » son rôle de fonction tonale.

            Enfin, les fonctions « tonales » ne sont là que pour remplir leurs fonctions… C’est à dire résoudre les tensions. Vous pouvez utiliser des accords classés qui ne sont pas parfaits( Genre: Fa min 6).

            Bon, je vais vers le hors-sujet…

      • Ankaein

        Salut Alex, je suis retombé sur ce post en vérifiant si mon site était bien référencé 😀

        Donc, sans vouloir te prendre la tête, je me permets de corriger mon propos de la dernière fois (et le tien aussi du coup).

        Donc cette fois, je l’affirme : la cadence parfaite fait bien référence à la nature de l’accord et pas seulement au degré.

        Tu peux bien entendu utiliser un v-I, c’est tout à fait correct, mais le v-I en fait se nomme ‘cadence imparfaite’

        La cadence parfaite, c’est strictement V7-I et à l’état fondamental en plus, il faut le mouvement de basse typique, si le V7 est renversé, du coup, ça devient une cadence ‘imparfaite’ aussi !

        Donc, il te suffit de changer le terme ‘ cadence parfaite ‘ en ‘ cadence imparfaite ‘ en expliquant bien les différents types de cadences et tout rentre dans l’ordre lol.

        Désolé de venir te casser les burnes ! Et super boulot quand même, hein !!

        Répondre

  • beatrice

    Magnifique, votre travail est remarquable et m’apporte beaucoup. Pépite de la théorie musicale.
    je souhaiterais que vous abordiez les rythmes dans leur possibilité. Car je suis instrumentiste
    mais je joue des morceaux classiques

    Répondre

  • Hassan

    Grand merci alex pour cette belle révision toujours parfaitement expliquée.
    asswan
    http://www.dailymotion.com/asswan

    Répondre

  • Mireille Valant

    Merci beaucoup, il y a peu de gens qui savent s’exprimer avec autant de clarté, de gentillesse, et d’humour aussi ça et là dans vos articles : vous êtes un enseignant né !

    Répondre

  • OG zizi

    Salut Alex et merci pour ces bons conseils !
    Un conseil : effectue un petit renvoi vers le tuto « trouver une suite d’accords » où tu appliques une modulation sans le préciser explicitement !

    Répondre

  • Mojo

    Bonjour Alex, tout d’abord je souhaitais te remercier pour tous ces articles, j’ai fait beaucoup de progrès grâce à toi.

    J’ai néanmoins une petite question: Etant donné que dans l’ensemble les accords de la gamme de Si mineur et les accords de la gamme de Ré majeur sont les mêmes , n’est il pas possible de voir l’accord de Fa# m et Si m comme réspectivement le 3ième degré et le 6ième degré de la gamme de Ré Majeur et donc de dire que cet exemple ne présente aucune modulation ?

    Merci Beaucoup

    Répondre

    • Martin

      Je me posais exactement la même question !! Les accords de F# mineur et Si mineur pouvant être construit avec la gamme de départ, a savoir Ré Majeur… j’ai du mal a comprendre ou se trouve la modulation…. Elle est surtout théorique.

      Alex, qu’en penses-tu ?

      Répondre

      • Laurent

        A première vue, cela paraît seulement théorique. Sauf qu’en modulant vers une gamme relative, les notes et les accords ne correspondent plus aux mêmes degrés de la gamme. Du coup, les fonctions des notes ne sont plus les mêmes et les divers types de cadences – voyez l’article d’Alex sur le sujet – ne correspondent plus aux mêmes enchaînements d’accords. Elle est là, la différence entre deux gammes relatives en musique tonale.

        Répondre

      • Laurent

        Bonjour

        La modulation n’est pas que théorique. Certes, les notes de deux gammes relatives, ainsi que les accords que l’on peut construire en harmonisant, sont identiques, Mais que le degré de la gamme sur lequel ils sont situés, lui, change, ce qui entraîne une modification de la fonction des notes et des accords et, encore plus important, des cadences !
        C’est cela qui, en analyse, permet de déterminer quelle est la gamme réellement utilisée entre deux relatives qui ont une armure identique à la clef. Voyez les articles d’Alex « Comment trouver la tonalité d’un morceau ? » et « Les cadences au service de la composition » qui abordent ces points.

        Répondre

  • Pierre

    Merci Alex, ce genre d article m’aide énormément!! T arrivee à parler de solfègede façon claire et c’est vraiment top.

    Répondre

  • Bood

    Il semble que j’arrive un peu en retard , les autres posts datent de 2014.

    Connaissant pas mal de théorie en solfège mais ayant beaucoup de mal dans l’utilisation de ces théorie, je me pose le genre de question : oui c’est sa gamme mineure relative … et alors on en fait quoi ? Et voilà ton article m’a aidé dans ce que je souhaite faire .
    J’y vais de ce pas lire les autres articles

    Un grand merci pour ce travail !

    Répondre

    • Alex

      Hello Bood,
      Tu n’arrives pas du tout en retard ! Même si ce post là date de 2014, je publie toujours régulièrement des articles sur le blog. Donc même 2 ans plus tard, tes remerciements me font toujours autant plaisir. 🙂

      Répondre

  • serge longpre

    merci pour les info sur la modulation jai très apprecier

    Répondre

  • Monkey

    Bonjour,

    Merci pour cette article , et Pour ce site en général ^^

    J’avais une question: Dans l’exemple on passe d’une gamme majeure à sa mineure relative à l’aide d’une cadence parfaite, est-ce que si on veut revenir dans la tonalité d’origine (RE Majeur Dans l’exemple) IL suffit d’appliquer le même principe ?
    Donc enchaîner un accord de La mineur avec un accord de Re majeur (Pour revenir dans la tonalité de RE majeur)

    Merci d’avance 🙂

    Répondre

    • Monkey

      Je voulais dire LA majeur puis RE majeur (degrés V et I de la gamme de RE majeur)

      Répondre

  • Monkey

    Bonjour,

    Merci pour ce site 🙂

    J’avais une question: Dans l’exemple on voit comment passer d’une gamme majeure a sa mineure relative (Avec la cadence parfaite) Mais Si on veut revenir dans la tonalité ou on etait au départ on peut utiliser le même principe ? Donc par exemple enchaîner les accords LA majeur et RE majeur pour revenir dans la tonalité RE majeur.

    Répondre

  • Mathieu

    Merci encore pour la qualité des articles.

    Répondre

  • Thomas

    Bonjour, est-il necessaire de revenir dans la tonalité originale pour clôturer le discours musical ? Si oui appliquons nous le meme principe dans le sens inverse ?

    Ensuite, comment introduisons nous cette cadence parfaite ? Cela remplace les deux derniers accords ou les 2 derniers temps de la 4 ème mesure ?

    Merci beaucoup!

    Répondre

  • seka

    ok

    Répondre

  • Jimmy

    Bonjour Alex., 1èrement il est extrêmement rare que je laisse un commentaire sur « les internets », alors je tâcherai d’être concis. Malgré l’excellence de l’intention de Mme Barbara Wharram, premier livre que mes yeux ont vues concernant la théorie musicale (Notion élémentaire de musique), j’ai galéré et finalement laissé de côté. Après des dizaines (et des dizaines) de sites, de pages, de vidéos sur les différents sujets de la famille « solfégienne » (et des heures d’ennui et de vociférations (hé oui je n’abandonne pas facilement ! ), je suis tombé (par accident et par dépit 😉 ) sur votre page traitant des différents modes. De fils en aiguilles (puisque vous ajouté des liens en quantité vers vos autres « dossiers »), entre les « excellentes » rimes offertes en récompense et les rires (notamment votre clin d’oeil à Mr Allard dans le dossier sur « les Modes en musique » et le C.Q.F.D. fièrement placé en contexte 😀 ), j’ai développé une « addiction » à votre littérature artistiquement théorique de la musique.

    Je trouve que cela fait du bien de prendre des grands sujets comme l’harmonisation, ou les modes, et de vous montrer comme un être humain derrière les mots, plutôt qu’une machine vomissant de la théorie dans un cadre hermétique, sur un monticule professorale à mourir d’ennui. Je vous remercie profondément de tout ce temps et ce savoir que vous partagez avec le plus grand nombre sous le couvert d’une plume on ne peut plus plaisante à lire. Vous faites d’un art ce qui est souvent traité de façon binaire. Bon présent à vous !

    Répondre

  • Serge BERNARD

    Bonjour,
    je n’ai pas lu tous les commentaires et je prends le risque de répéter des commentaires publiés,
    Tout d’abord, je tiens à vous remercier pour le nombre et la Qualité de vos articles qui font preuve de votre générosité.

    Le seul commentaire que je souhaite faire, c’est d’ajouter que le passage de la modulation par une cadence V I est précédé par un accord commun aux 2 tonalités. Dans votre exemple l’accord commun est le SOLM.

    Cordialement

    Répondre

  • Paul

    Pourquoi ne pas passer directement de RéM à Fa#m sans passer par SolM ?

    Répondre

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